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On rencontre dans les eaux douces et marines des êtres d’une orga- nisation extrêmement simple (Protogenes, Protomoeba), consistant en une petite masse de protoplasma homogène sans noyau; leur forme est indéterminée ; ils émettent des prolongements lobés qu'ils rétrac- tent ensuite et à l’aide desquels ils se déplacent ; ils englobent les par- ticules alimentaires qu’ils peuvent rencontrer. Ainsi nourris, ils grandissent; puis, quand leur corps a atteint un certain volume, un étranglement apparaît à la périphérie et se prolonge peu à peu jus- qu’au centre, divisant le petit être en deux portions égales ou inégales, qui lui ressemblent entièrement, et qui continuent à vivre de la même façon. C’est le mode de reproduction le plus simple que l’on con- naisse ; ainsi la multiplication apparaît comme une conséquence de Ja nutrition et de l’accroissement ; elle devient plus complexe à me- sure que l’on envisage des êtres plus différenciés. La forme, en effet, devient fixe , les pseudopodes se changent en cils, le protoplasma peut acquérir un noyau, une membrane, de la chlorophylle, les indi- vidus s'associent en colonies, etc.; toutes ces transformations, dont plusieurs peuvent apparaître en même temps, tendent à modifier le mode primitif de multiplication. Ces transformations s’accentuent finalement dans deux directions divergentes, conduisant aux règnes ARE ES animal et végétal; mais à l’origine, cette différence est peu marquée, et on peut considérer les Monères comme un centre, vers lesquels con- vergent un certain nombre de séries rayonnantes, d’autant plus sem- blables entre elles, qu’on les compare à une moindre distance du point de départ commun. Dans les séries végétales, les unes conduisentaux champignons, ce sont les Myxomycètes et les Bactériens, auxquels se rattacheront les Saccharomycètes ; les autres aux Algues: ce sont, par exemple, les Cyanophycées, si étroitement parentes des Bactériens. Dans ces trois séries, la multiplication par scission existe encore, mais déjà plus complexe; le bourgeonnement, la formation des spores peuvent être considérés comme dérivant plus ou moins directement du mode de division primitif. Mais déjà dans les Myxomycètes nous rencontrons un phénomène en apparence inverse : c’est la fusion d'un ou de plusieurs éléments en une cellule unique. Cette fusion entre individus entièrement semblables ne semble avoir d’autre effet que d'augmenter leur masse ; néanmoins c’est là, sans doute, l’origine de la sexualité. Dans le vaste groupe des Algues dont les Chiorophycées font déjà partie, nous pourrons, en effet, passer par une série de tran- sitions ; de la fusion de cellules entièrement semblables, au moins en apparence, à la véritable fécondation, c’est-à-dire à la copulation entre deux éléments dissemblables ; de cette copulation semble résul- ter une impulsion nouvelle dans le développement, une augmentation d'énergie. La conséquence immédiate est la formation d’un œuf, point de départ d’une génération nouvelle ; dans les Algues, la fécondation se perfectionne à mesure que l'on remonte la série; dans les Champi- gnons c'est la marche inverse que nous constaterons. Mais même dans les Algues la fécondation, en général, n'apparaît pas régulièrement, et souvent elle semble seulement la conséquence de certaines circonstances extérieures ; la multiplication assurée pré- domine, Dans les végétaux terrestres, les Mousses et les Cryptogames vasculaires, l'acte sexuel reparaît périodiquement ; de là une alter- nance de génération beaucoup plus régulière que dans les Algues, en même temps la propagation végétative devient moins importante, ce qui fait prévoir déjà le rôle très subordonné auquel elle se trouve ré- duite dans les végétaux supérieurs. MYXOMYCETES. Les Myxomycètes (MM. Baranetzki, de Bary, Brefeld, Cienkowski, Tamintzni et Woronine, Rostafinski, Rose, Wigand), pendant une par- tie de leur existence, se comportent absolument comme certains pro- tistes ; d’un autre côté, ils ont des affinités évidentes avec les Champi- gnons. Par cette double parenté, ils peuvent servir d’intermédiaires des premiers aux seconds, On peut considérer comme l'individu le plus simple de ce groupe, le Plasmodium Brassicæ, décrit par M. Woronine ; c’est une petite masse plasmique, qui jamais ne s’entoure d’une membrane; mais se résout simplement en un certain nombre de masses plus petites, ami- boïdes ; chacun de ces myxomoebes pénètre dans la racine du chou, où, seul ou par fusion avec des congénères, il finit par constituer une piasmodie nouvelle. Les autres Myxomycètes s’entourent toujours à un moment donné d’une membrane, afin de former leurs spores. Ceux-ci peuvent conser- ver pendant des années leur faculté germinative, Leur membrane, ordi- rairement colorée, lisse ou ponctuée, se déchire à la germination ;le pro- toplasma s'échappe en une seule ou en plusieurs petites masses dont chacune constitue un amibe nucléé, se mouvant par ses pseudopodes (myxamoebe) et contenant une à trois vésicules pulsatiles, Ces amibes se déplacent sur les détritus végétaux dont ils se nourrissent; ils s’al- longent bientôt, prennent un long cil vibratile et se transforment en zoospores, qui rampent encore sur le substratum ou nagent dans l’eau. Zoospores et amibes se reproduisent par bipartitions, et, après avoir retracté leur cil ou leurs pseudopodes, ils peuvent s’enkyster, quand les circonstances deviennent défavorables, et donner alors une spore qui se comportera comme la spore primitive. Mais ces cellules nues et mobiles peuvent aussi se réunir par copu- ee lation au nombre de deux ou plusieurs, constituant ainsi une plasmo- die diffluente qui rampe, s’étale en réseau, augmente de volume par nutrition et aussi par l’adjonction de nouvelles zoospores. Ces plas- modies, qui peuvent s’étaler en réseau, se dessécher pour se transfor- mer en stlérote, se conjuguer avec d’autres plasmodies, et acquérir souvent un volume considérable (Æthalium), finissent toujours par former un ou plusieurs sporanges, Ceux-ci ont souvent un développe- ment fort rapide; ils apparaissent sur les plasmodies comme autant de protubérances dans lesquelles passe peu à peu toutle protoplasma, en se débarrassant des corps étrangers qu'il pouvait tenir englobés jusque-là. Il se différencie en pied et en sporange ; le premier, étalé à la base, soudé souvent avec les pieds voisins, se prolongeant parfois en columelle (Stémonitées) dans la cavité du sporange. Celui-ci se compose d’une membrane mince, fragile, incrustée de calcaire, sou- vent de couleur vive, à surface lisse ou garnie de proéminences ; elle entoure la masse pulvérente des spores qui remplissent à eux seuls toute la cavité du sporange (Libraria, Licea) ou qui sont accompagnées d’un capillitium. Celui-ci se compose de tubes isolés, fusiformes, à épaississement spiralé (Trichia), ou de filaments anastomosés por- tant extérieurement des anneaux (Arcyria), ou d'un réseau de tubes minces, renflés aux nœuds où ils contiennent des granulations cal- caires (Physarum). Le fruit, en forme de gateau, de l’Æthalium, est plus compliqué, et peut être considéré comme un enchevêtrement de sporanges tubuliformes. Rarement les sporanges sont dépourvus de membrane (Dictyostellum); dans les Exosporées (Ceratia, Polystica), c’est à leur surface extérieure qu’ils portent les spores sur de courts stérigmates. À la maturité, la membrane se détruit irrégulièrement ou se déchire; le capillitium se redresse et dissémine les spores. Celles-ci sont très petites, arrondies, lisses ou hérissées de verrues ou munies de bandes réticulées. Myxomycètes agrégés (MM. Cienkowski, Van Tieghem).—Au lieu de se fusionner en plasmodie, les amibes peuvent s’agréger tout simple- ment en un massif cellulaire ; en glissant les unes sur les autres, elles constituent alors un cône dressé en l’air, dont les cellules axiles, plus grosses, s’entourent d’une membrane et se changent en pied, pendant REVUE que les cellules extérieures se superposent par glissement au sommet du pied pour y former un chapelet ou un pinceau de spores arrondies, entourées chacune d’une membrane cuticularisée et échinée (Acraria granulata). D’autres fois les spores restent réunies par une substance _gélatineuse en une petite masse (Dictyostelium). Les amibes s’enkys- tent encore, quand les circonstances sont défavorables ; dans le der- nier genre cité, ils donnent, à ce moment, par bourgeonnement, plu- sieurs spores enkystés (M. Van Tieghem). D'après M. Brefeld, il y aurait dans le D, mucoroïdes une fusion instantanée au moment de la montée du fruit, suivie aussitôt d’une division en portions de même grandeur. Le cas serait donc intermédiaire entre les Myxomycètes ordinaires et les agrégrés. M. Sorokine a signalé, dans le Bursulla crystallina, la coexistence de deux espèces de spores, les unes nucléeés, les autres sans noyau; elles copuleraient entre elles, et ce serait là un premier indice de sexua- lité ; le résultat est une oospore; celle-ci germe au printemps en don- nant un sporange pédicellé, dont les zoospores sont dépourvus de noyau, SCHIZOMYCÈTES OU BACTÉRIES. Les Bactéries sont des êtres extrêmement simples, unicellulaires, dépourvus de noyaux, mais munis d’une membrane comme les cel- lules végétales; leurs dimensions variables sont, en général, des plus réduites. Elles sont douées de motilité et vivent isolées ou réunies en chapelets (forula), en filaments (leptothrix) ; elles peuvent encore se rassembler en colonies,dans l'intérieur desquelles elles sont libres (es- saim) ou soudées ensemble par une substance glaireuse (z00glæa). Jusqu’à présent on ne connaît point de reproduction sexuée dans les Bactéries ; elles ne semblent se multiplier que par scissiparité et spores endogènes. Scissiparité. — En dehors des Sarcina qui se segmentent par des cloisons perpendiculaires dans les trois directions, et qui constituent d4D ainsi des familles cubiques de 4 à 16 cellules ou plus, la scissiparité consiste en un fractionnement transversal de la cellule. Celle-ci s’al- longe à peu près du double, son protoplasma s’éclaircit, suivant une ligne médiane perpendiculaire aux deux faces latérales, puis une cloi- son apparaît au même endroit, divisant la cellule en deux. La cloison s’épaissit, la lamelle moyenne se gélifie et sépare ainsi les deux arti= cles. Ce disque gélatineux peut se distendre davantage, se dissoudre; les deux articles deviennent alors libres, entourés chacun d’un étui gélatineux. Mais quand cette bipartition a lieu pendant le mouvement de la bactérie, le disque gélatineux peut aussi s’étirer par traction en un long fil qui finit par se rompre, et chaque article se trouve alors muni d'ur prolongement effilé, simulant un cil. Il peut y avoir un pareil cil à une seule extrémité ou aux deux; ce cil peut aussi se fendre longitudinalement, et alors il y aura plusieurs cils (Bacillus amylo- bacter (1), M. Van Tieghem). Le phénomène se passe d'une façon analogue dans les Spirillum qui s’allongent, avant de se segmenter, de façon à former à peu près quatre tours de spire ; les deux moitiés s’inclinent souvent l’une vers l’autre, le disque gélatineux servant de charnière ; elles peuvent alors s’enchevêtrer. Dans les Spirochaete, il n’est pas possible de voir les cloisons transversales, même sur des filaments allongés, de façon à former huit tours de spire; les articles, courts et au nombre de quatre pour chaque tour, ne deviennent visibles qu’au moment de la forma- tion des spores. Le sectionnement peut être précédé d’un étranglement vers le mi- lieu de la cellule ; la bactérie paraîtra alors souvent constituée par une cellule renflée aux deux extrémités, comme un 8 de chiffre. La scission peut aller plus vite que la séparation des cellules qui restent alors réunies en filaments plus ou moins longs ; ceux-ci s’en- chevêtrent irrégulièrement ou sécrétent un mucus qui les relie, ou bien encore se dissocient en bâtonnets mobiles ou immobiles (Bacil- lus subtilis). Pour la formation des essaims et zooglææ, les deux ar- (1) Bacillus amylobacter, ferment butyrique, très ressemblant au Bacillus subtilis qui ne produit aucune fermentation. At NI QUE ticles résultant d’un bâtonnet, glissent l’un sur l’autre et viennent se juxtaposer, et ainsi de suite ; il se forme d’abord une surface compo- sée de bâtonnets parallèles, ou plus ou moins obliques, puis, peu à peu, une masse compacte, provenant souvent tout entière d’un bâton- net unique ; les articles composant peuvent, du reste, être libres ou réunis par une substance gélatineuse. Dans le Leuconostoc mesente- roîdes, les cellules séparées restent disposées en chapelets, entourés d’une matière glaireuse (M. Van Tieghem). La rapidité de cette multiplication dépend directement de la ri- _chesse nutritive du milieu ; elle est active, tant que celui-ci n’est pas épuisé; mais, ce résultat une fois atteint, les bactéries tombent au fond et demeurent immobiles. La température est aussi un facteur très important ; l’optimum varie beaucoup pour les différentes Bacté- ries. Il en est qui se multiplient encore à 69-70° (M. Miquel), même à 74o (M. Van Tieghem). Toutes les bactéries meurent cependant au- dessous de 100°; au voisinage de 0°, la multiplication cesse complète- ment, mais la Bactérie ne meure pas pour cela. En s'écartant de l’op- timum, la multiplication devient moins rapide; voici quelques chiffres donnés par M. Brefeld pour le Bacillus subtilis : un bâtonnet se divise en une demi-heure à 24° Réaumur, en trois quarts d'heure à 25°, en une heure et demie à 15°, en quatre ou cinq heures à 10°, très lente- ment, à 9°. D’après M. Eidam, le Bacterium Termo commence à se segmenter à 9° C., optimum entre 80 à 35°, à 40° la segmentation s'arrête. La multiplication ou plutôt la vie des bactéries est la cause déter- minante de nombreuses fermentations : fermentation acétique, pro- voquée par le Micrococcus aceti, nitrique (M. nitrificans), butyrique (Bacillus amylobacter), etc. Formation des spores. — Elle a été constatée dans des cas nom- breux et chez des Schizomycètes assez divers, pour qu’on doive l’ad- mettre aujourd’hui comme générale (MM. Robin, Pasteur, Van Tie- ghem, Cohn, Billroth, Koch, Brefeld, Praznowski). C’est quand les conditions de milieu deviennent défavorables à la multiplication par scissiparité, quand le liquide nutritif s’épuise, que l’on voit apparaître — 12 — les spores ; la présence de l'oxygène semble indispensable dans beau- coup de cas. Les spores, nommées aussi corpuscules, germes, etc., ont été fréquemment prises pour des espèces spéciales, et rangées par les Micrococcus qui paraissent en réalité moins nombreux qu'on ne l’avait cru d’abord. Dans le Bacillus subtilis, c'est ordinairement au milieu, plus rare- ment à l'extrémité du bâtonnet que l’on voit apparaître des points plus brillants indiquant une condensation de protoplasma ; il se concentre bientôt tout entier en une masse oblongue, cylindrique, fortement ré- fringente, qui s’éntoure d’une membrane, constituant ainsi la spore. Le bâtonnet se renfle alors dans la région correspondante; enfin sa membrane finit par être résorbée. Dans les bâtonnets composant un même filament, on peut rencontrer les spores à divers états de déve- loppement. L’apparence sombre de leur noyau a été attribuée par M. Cohn à des corps gras; M. Brefeld ne partage pas cette manière de voir. Dans le Bacillus amylobacter, certains bâtonnets cessant de s’al- longer, prennent une réfringence différente et une forme de tétard, de fuseau ou d’ellipsoïde ; une ou plusieurs gouttelettes brillantes appa- raissent dans leur intérieur, puis se réunissent en une goutte unique, autour de laquelle s’amasse tout le protoplasma du bâtonnet, de façon à constituer une spore ovale ou cylindrique. C’est dans les bâtonnets immobiles, quelquefois cependant aussi pendant leur mouvement, que les spores se forment (MM. Van Tieghem, Praznowski.) Le Bacterium lucens produit ses spores, auand on le place dans l’eau pure; ses articles, éfranglés au milieu, forment une spore dans une des deux moitiés, pendant que l’autre se vide ; quelquefois aussi, chaque moitié montre une spore et une cloison semble alors se consti- tuer au milieu du bâtonnet (M. Van,Tieghem). La bactérie de la cla- velée (M. Toussaint) montre presque toujours la réunion de deux bâ- tonnets inégaux ; le plus long donne ordinairement une spore à cha- cune de ses extrémités, quelquefois une troisième en sor milieu; le plus petit n’en donne quelquefois qu’une seule, et prend alors une forme de massue; car la spore possède un diamètre supérieur au sien ; la spore est également ovale et très réfringente. Le Bacillus crassus Laden en né er à ei. gr LEE (M. Van Tieghem) est remarquable par le grand volume de ses spo- res ; elles mesurent 0"", 005; il s’en forme une dans chaque article à l’une de ses extrémités. Un autre Bacillus, appelé Dispora caucasica _ par M.Kern, qui l’a trouvé dans le lait fermenté, développe dans cha- que bàâtonnet, deux spores situées à ses deux extrêmités. On voit donc que dans les micro et dermo-bactéries le nombre des spores qui prennent naissance dans chaque article est variable, et qu’elles appa- raissent {tantôt dans le renflement terminal de l’article, tantôt en son milieu, tantôt dans une région variable. Quand le Spirillum amyliferum (M. Van Tieghem) s’apprête à don- ner des spores, ses filaments forment ordinairement deux spires, ces- cent de s’allonger, grossissent, prennent une réfringence différente, ne se colorent plus par l’iode en jaune, mais bien en bleu, saufcependant dans deux régions qui restent blanches et qui sont placées ordinaire- ment aux deux extrémités du filament; quelquefois aussi l’une d’elles est au milieu. Si l’article ne fait qu’un tour, il possède une seule ré- gion blanche terminale. Ces régions indiquent les points de formation des spores futures; celles-ci apparaissent bientôt brillantes, à con- tours sombres, à membrane cutinisée. Plus tard, le filament cesse de bleuir par l’iode; un liquide hyalin remplit sa cavité; une cloison médiane a pris naissance dans les articles à deux tours de spire ; cha- que spore se trouve donc alors située dans une cellule distincte et s'appuie, soit contre cette cloison médiane, soit contre une des cloi- sons extrêmes. Plus tard, la membrane de l’article est résorbée et la spore devient libre. Dans les Spirochaete, chaque cellule produit en- core une spore ; un filament à huit tours de spire, en possède donc à peu près 32. Le Vibrio serpens forme aussi les siennes dans l’eau pure, en se découpant en 4 à 6 articles, chacun avec une spore. Le Leuconostoc produit ses spores d’une tout autre manière : quand les circonstances deviennent défavorables à son développement ordi- naire, certaines de ses cellules grandissent, épaississent leur paroi et se transforment directement chacune en une spore qui possède un grand pouvoir résistant. Cette bactérie qui intervertit le sucre de canne et absorbe le glucose et le lévulose pour les convertir en hydra- tes de carbone gélatineux, exerce de grands dégâts dans les fabriques ML EST MR F. 2 ‘4 "4 de sucre. Elle a été étudiée par M. Van Tieghem qui a montré qu’elle : se rapprochait beaucoup des Oscillariées dont elle diffère par l'absence. de chlorophylle et qu’elle constituait en réalité une forme de transi- tion entre celles-ci et les Schizomycètes, La formation, non plus de spores endogènes, mais de conidies, a été signalée par M. Engel dans le Bacillus puerperalis, puis dans'le lep- tothrix ; plus tard aussi par M. Koch. M. Toussaint, en cultivant la bactéridie charbonneuse, dans le sérum du sang de chien et dans la chambre chaude de M. Ranvier, a vu les filaments prendre un diamè- tre {transversal presque double du diamètre ordinaire ; puis le proto- 3 # plasma s’amasser en certains points plus réfringents qui, augmentant considérablement de volume, forment des organes ovoïdes plus ou moins allongés ou bien renflés en boule ou en gourde; dans l’intérieur de ces sporanges se forment ensuite 3 à 6 spores nettes et réfrin- gentes. Malgré ces observations, on peut seulement considérer comme phé- nomène général, la formation des spores endogènes; M. Brefeld a . donné quelques détails intéressants sur le temps nécessaire à cette formation dans le Bacillus subtilis : à 24° Réaumur, il faut 12 heures, à 18°, 24 heures, à 150,48 heures, à 10°, plusieurs jours; au-dessous de 5°, les spores ne se forment plus. M. Pasteur a fait voir aussi qu'il y a un maximum de température au-dessus duquel il ne se produit plus de spores, quoique les bactéries continuent à se multiplier. Germination des spores. — Les spores du bacillus subtilis (MM. Bre- . feld, Cohn, Koch, Praznowski) peuvent germer de suite après leur « formation; la germination exige un demi jour au plus à la tempéra- ture ordinaire ; elle est hâtée par une augmentation de température, : plus encore par une ébullition de cinq minutes du liquide nutritif; en . laissant refroidir lentement celui-ci, la germination a lieu en deux ” ou trois heures. La spore, un peu oblongue, perd d’akord son aspect , sombre ; l’aréole qui l’entouraït disparaît; elle augmente de volume; à son centre, on distingue une zone cldire et réfringente qui s'agran- dit bientôt; la spore perd ses contours réguliers. Sur un de ses côtes | longitudinaux un refoulement se fait de dedans en dehors ; le proto- 1 — 15 — plasme s’accumule dans Ja pointe ; là la membrane extérieure de la spore s'ouvre; le germe sort, s’allonge en bâtonnet; sa région posté- rieure reste incluse dans la membrane de la spore. La perforation a lieu exactement au milieu de la spore allongée dont la membrane ap- paraît alors plus épaisse aux deux pôles ; cette membrane semble cor- respondre à l’exospore; elle adhère souvent assez longtemps au bâ- tonnet, même quand il s’est déjà augmenté et déplacé; elle finit ce- pendant par se détacher. L’orifice de sortie paraît alors arrondi, à bords retroussés de dedans en dehors. Tout le contenu de la spore passe dans le bâtonnet qui est perpendiculaire à l’axe longitudinal de la spore et par suite à celui de la cellule mère. Le Bacillus amylobacter (MM. Van Tieghem, Praznowski) diffère du précédent par ses bâtonnets deux fois plus lengs et plus épais, mais ce caractère ne semble pas très constant. La germination établit une différence moins variable. Le tube germinatif du Bacillus amylobacter perfore en effet l’exospore, non au milieu, mais à un des pôles de la spore; l’exospore est résorbée dans la région correspondante ; il se forme ainsi un orifice ovale. L’extrémité postérieure du filament s’é- carte de suite de la membrane externe qui présente partout la même épaisseur et qui reste moins longtemps adhérente. Les spores du Ba- cillus anthracis se divisent en quatre cellules filles dont chacune donne un bâtonnet (M. Ewart). M. Van Tieghem a observé la germination chez les Spirillum : la spore grossit, l’exospore se trouve rompue; il en sort un tube qui s’allonge et se recourbe aussitôt en hélice ; quand celle-ci possède deux tours de spire, elle acquiert une cloison mé- diane ; l'allongement continue: bientôt la spire présente quatre tours avec trois cloisons; alors ordinairement elle se sépare en deux. M. Brefeld a constaté qu’il était facile d'empêcher la germination des spores au moyen des acides; il suffit pour cela que le liquide nu- tritif soit additionné : de 1/2000 d’acide sulfurique, chlorhydrique, azotique, tartrique ou citrique 1/500 d’acide butyrique, 1/300 d’acidé acétique. Les acides phénique et salicylique sont moins actifs. Il faut 1/500 d'ammoniaque. Des solutions sentant déjà fortement l’ammoniaque ou l’acide phé- nique n’empêchent pas la germination, ni les mouvements des bâton- de ve nets. La culture préalable dans des liquides faiblement acides dimi- nue notablement l'influence de ces agents sur la germination. Les autres bactéries semblent moins sensibles; cependant 1/100 d'acide minéral suffit toujours pour arrêter ie développement. Il est bien entendu que, dans tous les cas précédents, les spores ne sont pas tuées. La reproduction des bactéries se présente donc avec les caractères d’une extrême simplicité; ce qui lui donne un cachet tout particulier, c'est que d’abord les bactéries sont extraordinairement prolifiques, toutes les fois qu’elles rencontrent un milieu favorable; eu second lieu,les spores offrent aux agents destructeurs une résistance bien su- périeure à celle de toutes les autres cellules végétales. Vitesse de reproduction. — En supposant qu’une bactérie se divise en deux dans l’espace d’une heure, et nous avons vu que cette hypo- thèse était au-dessous de la réalité (dans certaines conditions), M. Cohn a fait les calculs suivants: en 24 heures, le nombre des bac- téries s’élèvera à plus de 16 millions et demi, en deux jours à 281 mil- liards, en trois jours à 47 trillions ; en cinqjours, malgré leur extrême petitesse, tout l’espace occupé par les mers pourrait être rempli. Résistance et ubiquité des spores. — M. Pasteur a tout d’abord ap- pelé l’attention sur cette extraordinaire vitalité des spores dont, avant ses remarquables travaux, on n’avait aucune idée. Il est bien démon- tré aujourd’hui que l’ébullition dans l’eau qui détruit tous les êtres vivants, n’atteint pas les spores de nombreuses bactéries, à moins qu'elle ne soit longtemps prolongée. Ii est nécessaire de porter la température à 110° et même 115°, surtout quand les liquides sont al- calins ; l’acidité diminue la resistance: les spores sèches ne sont tuées sûrement que par une température de 150°. Cependant l’ébullition à l'air libre peut suffire, même dans les liqueurs alcalines, le lait, par exemple ; mais à la condition d’être répétée deux fcis à un jour de distance; dans l'intervalle en effet, les spores se sont développées en bâtonnets dont le pouvoir résistant est bien moindre (M. Duclaux). De ce qu’une liqueur acide, après avoir été chauffée, ne montre point de Et CHR © UP A LATE 2 germination, il n’en résulte pas qu’elle se trouve stérilisée ; l’acidité, en effet, s'oppose à la germination des spores. On ne sera certain du résultat, que si la germination n’apparaît pas, même après neutrali- sation ou culture dans un autre liquide nutritif. M. Toussaint a constaté que, chez les animaux tuberculeux, tous les liquides de l’économie sont virulents ; maintenus quelque temps à 00-08, ils ne deviennent pas inoffensifs. La chair cuite à jus rouge, comme une côtelette, puis exprimée, donne un liquide qui, injecté à des lapins, a amené leur mort en cent vingt jours ; l’ingestion de la viande a produit un résultat plus rapide encore. D'après M. Cohn, certaines spores de Bacillus endurent une tempé- rature de 70 à 80° pendant trois à quatre jours; d’après M. Frisch, un froid dépassant — 87° ou même — 111° ne les tue pas. M. Brefeld a constaté que, pour le Bacillus subtilis, une demi-heure d’ébullition ne fait que favoriser la germination des spores ; une heure d’ébullition diminue la faculté germinative. Pour stériliser la liqueur, il faut la maintenir trois heures en ébuilition, ou un quart d’heure à 105°, dix minutes à 407°, cinq minutes à 110°. L'action combinée de Ja chaleur et des acides tue mieux les spores; pour la vérification des _ résultats, il faut se conformer aux précautions indiquées plus haut, La stérilisation peut être amenée par une pression de vingt-trois à vingt-quatre atmosphères d'oxygène (M. Paul Bert); douze atmo- sphères seraient suffisantes pour le Bacillus anthracis (M. Ewart). Les spores de Bacillus subtilis résistent à des solutions concentrées de sul- fate de cuivre, de bichlorure de mercure, d'acide phénique. Après un an passé dans l’eau, puis trois ans à sec, elles n’ont point peräu leur faculté germinative (M. Brefeld). M. Pasteur a montré que les spores du vibrion de la septicémie et celles de la bactérie du charbon étaient encore viables après douze ans et plus. Cette résistance extraordinaire aux agents de destruction, leur extrème petitesse, les circonstances favorables à leur développement qu'elles rencontrent très fréquem- ment, font qu’il existe presque partout des spores diverses; l’air, l’eau surtout en charrient constamment ; elles se déposent sur tous les corps solides ; la poussière de nos rues et de nos appartements en est infec- tée (MM. Pasteur, Miquel, Tyndal). Les bactéries jouent un grand Rietsch. 2 mél AE un rôle dans la physiologie générale ; elles rendent beaucoup plus rapide le retour à la nature minérale des cadavres animaux et végétaux; mais elles ne dédaignent pas les êtres vivants. Pour certaines mala- dies contagieuses il est démontré, pour d’autres il est très probable, que les bactéries sont leur cause unique ; elles trouvent, en effet, dans le sang un terrain très propice à leur prodigieuse multiplication, elles amènent ainsi la mort de la victime dont le cadavre et les déjections deviennent de nouvelles sources d'infection. Ce qui peut donc paraître étonnant, c’est que ces maladies ne soient pas plus fréquentes, leurs victimes plus nombreuses. Mais les téçguments constituent aux orga- nismes vivants une protection très efficace, les bronches et leurs rami- fications agissent à peu près comme un tampon de coton (M. Tyndall), et le tube digestif n’est pas un milieu très favorable au développement de la plupart des bacteries ni à leur introduction dans le sang ; pour beaucoup de ces petits êtres l’air libre est un agent d’oxydation beau- coup trop énergique ; ils ne se propagent activement que sous des in= fluences oxydantes beaucoup plus faibles; enfin, les cellules vivantes offrent une certaine résistance qui retarde ou arrête même leur déve- loppement. De là il résulte immédiatement que l’immunité des ani= maux, de l'homme particulièrement, sera variable avec la constitution, . les dispositions héréditaires, momentanées, etc. Les considérations précédentes montrent aussi par exemple comment des maladies, en réalité contagieuses, ont pu pendant longtemps être considérées comme héréditaires. C’est surtout aux remarquables travaux de M. Pasteur qu'est dué l'introduction dans la science de ces idées nouvelles ; elles ont déjà été fécondes en heureux résultats. Mais il s’en faut qu’elles aient été ac- ceptées d’emblée par tout le monde; et à la panspermie on a souvent opposé l’hétérogénie, c’est-à-dire la création des bactéries de toutes pièces au moyen de substances minérales ou organiques, ou organi- sées ; dans ce dernier cas l’hétérogénie revient à la transformation en bactérie d’une cellule vivante appartenant à un autre être, c'est-à- dire au polymorphisme., Quant à cette dernière théorie, il est suffisamment prouvé aujourf- d'hui que certains Schizomycètes et leurs spores peuvent exister et LRO existent à l’intérieur d'organismes vivants et en bonne santé; d'un autre côté, la transformation instantanée en bactérie d’une cellule vivante appartenant à un animal supérieur, n’est guère conciliable avec l’état actuel de nos connaissances en sciences naturélles, L’hété- rogénie au moyen de substances minérales ou organisées, revient à la génération spontanée ; la synthèse, c’est-à-dire la création de toutes pièces d’une matière albuminoïde, ne tardera pas sans doute à être devenue une réalité. Mais le protoplasma vivant n’est pas une simple matière albuminoïde ; nous savons fort peu de chose sur sa constitu- tion ; cependant, il est permis de supposer qu'il est au moins une com- binaison de matières albuminoïdes diverses et de corps gras. Nous sa- vons d’ailleurs que de pareilles combinaisons exigent un temps d'autant pluslong que la molécule finale est plus complexe; l'élévation de tempé- rature ne pourraëêtreemployéeque dans des limites très restreintes pour hâter la réaction ; il est donc présumable que, siles diverses substances protéiques nécessaires se trouvaient réunies, il leur faudrait de nom- breuses années pour se combiner, se grouper, s'orienter de façon à pro- duire cette résultante : le protoplasma vivant. En supposant mêmeque le vase en expérience se trouve, pendant ce long espace de temps, placé dans ies conditions voulues de température, d'accès de l’air, etc., con- ditions sur lesquelles notre ignorance est à peu près aussi complète que sur la constitution du protoplasma; en le supposant préservé sur- tout de l'invasion des bactéries, il ne faudrait pas s'attendre à voir apparaitre la vie sous une autre forme que celle d’un monère, d’un pro- toplasma diffluent. Les bactéries sont déjà relativement des êtres com- plexes ; leur forme définie, leur membrarne, leurs modes de reproduc- tion impliquent une origine ancienne, et leur apparition brusque ne semble pas actuellement pouvoir être interprétée en faveur de l’hété- rogénie. Cela ne prouve rien évidemment, quant à l’origine première de la vie sur la terre ; nous sommes loin de pouvoir reproduire dans nos laboratoires les conditions alors réalisées. Des travaux récents ont démontré que les bactéries sont suscepti- bles d’éprouver certaines transformations physiologiques. En culti- vant la bactérie très virulente du charbon (Bacillus anthracis) dans du bouillon de poule, en présence de l’air et à une température de 42 à LOT Eee 43°, M. Pasteur «a pu atténuer successivement leur virulence jusqu’à la rendre nulle; cette atténuation semble résulter d’un état maladif, car la bactérie finit par mourir. Inoculée peu avant ce résultat extrême, elle n’occasionne aucun désordre, bien plus, elle devient un préserva- tif, un vaccin, contre une génération moins atténuée; en opérant plu- sieurs vaccines avec des bactéries de plus en plus virulentes, l'individu finit par acquérir une immunité complète contre le charbon. Il est nécessaire de débarrasser le liquide des spores ou d'empêcher leur formation ; car elles ne subissent pas la modification indiquée; c’est le second résultat qui se trouve réalisé dans l’expérience précédente. Par des cultures répétées sur des animaux vivants, la bactérie reprend au contraire une virulence croissante. Tels sont les résultats remar- quables et féconds en conséquences, obtenus par M. Pasteur qui attri- bue l’atténuation à l'influence de l’oxygène. Une température de 85 à. 100e semble produire à l’air des résultats semblables, plus rapidement, mais moins sûrement (MM. Arloing, Cornevin, Thomas). D'après M. Büchner, on peut transformer le Bacillus anthracis en bactérie du foin non virulente par des cultures dans un liquide spé- cial et en présence de l’air. Une température de 25°, l'absence de l’oxy- gène, une réaction faiblement acide, toutes les causes en un mot qui empêchent ou retardent la multiplication par scissiparité, tendent à maintenir la virulence. La culture en couche faible, l’agitation du vase, en facilitant l’accès de l'oxygène, sont favorables à la multiplication, défavorables par conséquent à la virulence; l'élévation de la tempé- rature au-dessus de 25° agit dans le même sens ; M. Büchner a même réussi à obtenir, et à fixer plusieurs formes intermédiaires entre les deux Bacillus, non seulement par leurs propriétés physiologiques, mais aussi par leurs caractères morphologiques, La transformation la plus rapide a été réalisée à la surface d'une solution d'extrait de viande ({ p. 100) et de sucre (3 p. 100) additionné de jaune d'œuf. M. Pasteur a annoncé récemment qu'il n'avait pas obtenu trace d'une pareille transformation du B. anthracis, en bactérie du foin, malgré 130 cul- tures dans l'humeur aqueuse de l’œil (Revue scient., 16 sept. 1882). D'après M. Zopf, les genres Cladothrix, Beggiatoa, Crenothrix, offrent une très grande variété de formes dans leur développement ; d | 1 4 À 4 RTS OUR leurs états négatifs se présentent successivement sous l’apparence de Micrococcus, Monas, Leptothrix, bâtonnets et spirales ; la bactérie ne serait donc pas une forme indépendante, mais un des états d’un cycle complexe. Toutes les bactéries ne posséderaient cependant pas un pareil polymorphisme, et quelques-unes n’affectent qu’une seule forme (Bacillus subtilis, B. anthracis). Dans chaque état elles peuvent être mobiles ou immobiles. M. Zopfdit avoir observé directement les trans- formations indiquées. SACCHAROMYCÈTES, Les Saccharomyces diffèrent des bactéries par leur mode de repro- duction; ils se multiplient, en effet, par bourgeonnement. Ils possè- dent des affinités d’un côté avec les bactéries, de l’autre avec les cham: pignons vrais, vers lesquels ils pourront encore servir de transition. Les Saccharomyces sont des protophytes unicellulaires, ovales, fusi- formes ou elliptiques, à membrane mince, à contenu finement granu- leux, présentant des gouttelettes graisseuses et des vacuoles ; ils sont dépourvus de noyau. Pour la reproduction, un refoulement se fait, à une des extrémités de la cellule, de dedans en dehors, donnant naissance à un petit bour- geon dans lequel s’accumule le protoplasma. Le bourgeon augmente de volume, tout en restant en communication avec la cellule mère par un orifice plus ou moins étroit; de sphérique il devient fusiforme ; puis une cloison le sépare de la cellule-mère, de laquelle il se détache -tôt ou tard, pour vivre d’une façon indépendante et bourgeonner à son tour, Ordinairement avant que ce premier bourgeon soit aussi avancé, il en apparaît d’autres sur la cellule-mère, soit à côté du premier, soit à l'extrémité opposée. Quand les générations, issues les unes des au- tres, restent plus ou moins longtemps en connexion, il en résulte des chapelets, ou plutôt des colonies ramifiées. La cellule-mère, après avoir produit plusieurs générations de filles, finit par s’appauvrir et vieillir ; finalement, elle se flétrit et meurt. RD 7 Dans le Carpozyma apiculatum (M. Engel) ou Saccharomyces apicu= latus, le bourgeonnement est un peu différent. Les bourgeons se for= ment uniquement sur les deux saillies qui caractérisent cette espèce ; ils apparaissent l’un après l’autre et forment d’abord avec la cellule- mère, une file longitudinale de trois éléments; arrivés au terme de leur croissance, ils se replient à leur point d'insertion et deviennent perpendiculaires à la cellule-mère qu'ils flanquent ordinairement à droite et à gauche. Le Saccharomyces mycoderma (Mycoderma vini) forme des colonies abondamment ramifiées ; d'après M. Cienkowski, il donne aussi un mycelium, quand l'oxygène commence à faire défaut; les cellules de ce mycelium ne tardent pas à se séparer les unes des autres. Quand l'oxygène est en abondance, l'épuisement du liquide nutritif détermine la formation de spores; elles sont beaucoup plus rares dans la levüre de bière cultivée, Saccharomyces cerevisiæ, que dans les autres espèces. Tout le protoplasme d’une cellule agrandie se divise, dans l’espace de vingt-quatre heures, en deux à quatre balles qui s’entourent chacune d’une épaisse membrane (M. Rees). Dans le Carpozyma (M. Engel) on voit un petit amas de matière protoplasmi= que, clair et brillant, se former à l’une des extrémités de la cellule, du côté de la saillie; il s'agrandit sans changer de place, puis chemine vers le centre, en entraînant après lui un prolongement effilé; là il devient sphérique et plus gros. Quelquefois, un pareil amas se forme à chacune des extrémités; mais, plus tard, ils se rejoignent et se con- fondent au centre. La membrane cellulaire s’épaissit et finit par pré- senter deux contours nets, séparés par un espace clair et rosé, les apicules disparaissent. La sphère centrale s'entoure d’une membrane d’abord mince, puis épaisse et différenciée en trois couches; elle passe. ainsi l'hiver. Au printemps suivant, elle s'accroît de nouveau, rompt . son enveloppe externe et se transforme en sporange; dans son inté- rieur on voit, en effet, apparaître de petits amas granuleux, ébauches des spores futures. Dans le Mycoderma vini les spores sont au nombre de une à quatre par cellule (M. de Seynes). Tandis que les cellules ordinaires desséchées périssent au bout de deux à quatre semaines, les spores conservent plusieurs mois leur FRET VE faculté germinative: placées dans des conditions favorables, elles semblent se développer comme les cellules ordinaires, après destruc- tion de la membrane de la cellule-mère. Le Saccharomyces cerevisiæ, le mieux connu de tout ce groupe, bourgeonne entre 8 et 55° C.; l’optimum de température varie avec les différentes races, levûüre haute, levüre basse, qu’il est, d’ailleurs, pos- sible de transformer les unes dans les autres par des cultures succes. sives. Toute multiplication s'arrête à + 3°: mais les cellules résistent à des froids intenses, jusqu'à — 113°, Dans l’eau, la levûre meurt à 75°; sèche, elle peut être chauffée jusqu’à 100, Les spores des Saccharomyces sont très répandues; on en trouve à la surface de tous les fruits sucrés, et ils provoquent ainsi la fermen- tation du vin. D'après M. Brefeld, les Saccharomyces déposés sur les feuilles et les fruits, se multiplieraient abondamment dans l'intestin, puis dans les fèces des animaux herbivores et seraient ensuite dis- persés par le vent. M. Boutroux pense que les levûres en voie de développement, en été, sur les fruits, passent l'hiver (à l’état de spores) sur les débris de ces fruits, ou dans les habitations des in- sectes ou dans la terre où elles ont été entraïnées par la pluie; au prin- temps, les germes conservés sont portés de nouveau par les insectes sur les fleurs nectarifères, où ils se multiplient ets'ensemencent de fleur en fleur ; finalement, les insectes les transportent encore sur les fruits mürs qu'ils vont visiter un peu plus tard, M, Hansen, de son côté, a constaté que le Carporyma apiculatum est transporté par la pluie, des fruits dans la terre où il se conserve durant l'hiver; la terre re- cueillie sous les arbres fruitiers permet, en effet, d’obtenir une riche végétation de cette levüre. Plusieurs fermentations sont Rene) de la vie et du dévelop- pement des Saccharomyces, Le S, vini brûle l'alcool du vin et le transforme en eau et acide carbonique, La fermentation alcoolique est provoquée, non seulement par tous les Saccharomyces, mais aussi par divers Mucor, Aspergillus, Penicillium, c’est-à-dire par de vérita- bles champignons; cette circonstance n’a pas peu contribué à faire croire à un polymorphisme qui, en réalité, n'existe pas, Les cellules de ces différents végétaux, dans ies circonstances ordi- gps naires, en présence de l’oxygène, consomment du glucose pour leur accroissement et leur multiplication; elles le brûlent partiellement en le transformant en eau et acide carbonique; on a supposé que, dans ce cas, le glucose se change d’abord en acide carbonique et alcool, (première transformation); l'alcool, par oxydation, serait changé, par exemple, en eau et acide acétique, dont la molécule, se conden- sant immédiatement, donnerait de nouveau du glucose (deuxième transformation). Quand on plonge les cellules dans la solution sucrée, celle-ci fermente, c’est-à-dire donne de l’eau et de l'acide carbonique; dans ces circonstances nouvelles, la première transformation con- tinue activement, mais la deuxième se trouve considérablement ralentie, faute d'oxygène; l'alcool et l’acide carbonique, en grand excès dans les cellules, passent dans la solution. Les cellules conti- nuent, néanmoins, à croître et à se multiplier en consommant l’oxy- gène dissous dans le liquide ou faiblement combiné, ou mis en réserve par la cellule elle-même; une fois cetoxygène épuisé, la multiplica- tion s'arrête; mais les cellules déjà formées ne cessent pas pour cela de vivre et d'opérer la première transformation, grâce à leur résis- tance à l'asphyxie. Cette résistance est très variable suivant les di- verses plantes énumérées plus haut; c'est pour cela que celles-ci sont des ferments alcouliques plus ou moins parfaits. À ce point de vue, les Saccharomyces sont caractérisés par leur très grande résistance à l’asphyxie; c'est pour cela aussi que les brasseurs ont l'habitude très rationnelle de laisser la levûüre au contact de l’air; elle fait ainsi la pro- vision d'oxygène indispensable à son développement et à la bonne marche de la fermentation. La végétation peut être accompagnée de la production d’une dias- tase inversive du sucre de canne (Saccharomyces) et alors le ferment peut opérer aussi la transformation en alcool du sucre de canne; quand cette diastase fait défaut, cela a lieu pour les Mucor spinosus, M. circinelloïdes par exemple (M. Gayon), le ferment ne peut s’atta- quer qu’au glucose. Du reste, toutes les cellules végétales renfermant du glucose, sont susceptibles de produire de l’alcool, quand on les prive d'oxygène; la production de l’alcool est, en effet, une conséquence de l’asphyxie de — 25 — la cellule; seulement, toutes les cellules ne sont pas susceptibles de se multiplier, quand l'oxygène n'existe plus qu’en quantité très mi- nime (libre ou faiblement combiné), ni susceptibles de s’accroitre, l'oxygène faisant défaut, et c’est en cette différence que consiste la caractéristique des ferments (M. Pasteur). SCHIZOPHYCÉES Les Schizophycées, appelées aussi Cyanophycées ou Oscillariées, montrent une étroite parenté avec les Schizomycètes; aussi, les a-t-on réunies quelquefois en un seul groupe, celui des Schirophytes (M. Cohn). Quoique possédant de la chlorophylle, les Schizophycées ne se distinguent même pas physiologiquement, d’une façon absolue, des Bactéries; elles vivent, en effet, souvent dans le tissu de plantes élevées, ou dans des milieux, tels que : eaux stagnantes, vase marine, où aucune autre algue ne pourrait exister. Elles ont encore de com- mun, avec le groupe précédent, la résistance qu’elles présentent, en partie au moins, à de hautes températures; certaines Oscillariées vivent, en effet, dans les eaux thermales au-dessus de 50°; ou même dans les solfatares. Elles peuvent également, dans certaines circon- stances favorables, se multiplier avec la même prodigieuse rapidité et possèdent enfin fréquemment de prétendus cils, tout comme les Bactéries,; les noyaux manquent. Les Leptothrix, les Beggiatoa sont, en réalité des Oscillariées sans chlorophylle; d'un autre côté, celle-ci existe dans de véritables Schizomycètes : les Bacterium viride, le Bacillus virens. Un caractère différentiel, plus général, réside dans les spores endogènes des Bactéries ; tandis que les Oscillariées n’ont que des cellules durables; mais ici même, le Leuconostoc servirait d’intermédiaire (M. Van Tieghem), Un grand nombre de D cées se rencontre dans le thalle des Lichens. Le nom de Cyanophycées leur est souvent donné, parce qu ‘elles renferment toujours, à côté de la chlorophylle, une matière colorante L'a@e bleu-verdâtre, la phycocyanine ; elle n’est, ordinairement, pas seule et ces algues, comme les Bactéries, présentent des couleurs très va- riées ; elles ont aussi une grande tendance à gélifier leurs membranes et à vivre en colonies. | Des zoospores ont été observées dans une Chroococcacée, Merismo- poedia (M. Borzi);, en dehors de ce cas isolé, au moins jusqu’à pré- sent, les Schizophycées nese-reproduisent, comme les Schizomycètes, que par scissiparité et par spores ou plus exactement par cellules durables (MM. Bornet, Thuret, de Bary, Nageli, Fischer, Zanc- zewski, etc.) Scissiparité. — Les Chroococcacées, qui ne se distinguent quelque- fois des Palmellacées que par leur phycocyanine, sont unicellulaires et se segmentent alternativement dans deux ou trois directions per- pendiculaires, quelquefois dans une seule direction, mais sans former de filaments, comme dans les familles suivantes. Les cellules isolées sont indépendantes; elles peuvent cependant rester englobées dans une substance gélatineuse, provenant des enveloppes des cellules- mères; dans les Glæocapsa ces enveloppes, plus résistantes, restent emboîtées les unes dans les autres. Dans les Oscillariées Îes cellules ont la forme de disques et sont réunies en filaments cylindriques, mobiles, plus ou moins contournés,enveloppés d’une substance gélati- neuse; la segmentation se fait toujours perpendiculairement à la longueur du.filament. Il en est de même dans les Nostochinées; mais leurs filaments présentent, de distance en distance, des cellules-limites ou hétérocystes qui ne se multiplient pas, possèdent une membrane plus épaisse et perdent leur plasma. A certains moments, l’enveloppe gélatineuse devient diffluente, et les hormogonies, comprises entre les. hétérocystes, acquérant la mobilité, se déplacent en rampant et vont se fixer, de nouveau, plus loin; elles s’entourent d’une gaîne mem- braneuse. Leurs cellules alors se segmentent une ou deux fois paral- Jèlement à l’axe longitudinal du filament; les petites rangées trans- versales résultantes se soudent bout à bout, de façon à reconstituer un filament unique en zigzag dans lequel apparaissent de nouveau des hétérocystes (Thuret). Dans le Nostoc paludosum (M. Janczewski) ms UNE le processus est différent; l’hormogonie droite se fixe par ses deux extrémités; les cellules intermédiaires se divisent transversalement, et le filament devient ainsi de plus en plus ondulé; les hétérocystes et la gelée apparaissent ensuite. Les Rivulariacées sont plus différenciées; chaque filament est ter- miné d'un côté par une cellule basilaire (hétérocyste), de l’autre, par un poil hyalin articulé; les cellules intermédiaires, seules, se seg- mentent transversalement ; au milieu d'elles apparaît une nouvelle cellule basilaire ; la portion de l’ancien filament, placée au-dessous d’elle, se déplace un peu latéralement et reforme un nouveau poil à sa partie supérieure; puis, les deux nouveaux filaments résultants se juxtaposent. Les cellules actives, seules, prennent part à la forma- tion des hormogonies ; pour cela elles se multiplient; quelques-unes se changent en hétérocystes, bientôt comprimés en disques par les cellules qui restent actives et qui résorbent les parois transversales de ces disques, de sorte que chaque hétérocyste se trouve réduit à un anneau. Les hormogonies émigrent de la gaîne, entraînant ces an- neaux ; puis chacune donne un nouveau filament. Les filaments des Scytonemées s’accroissent à leurs deux extrémi- tés au moyen de grandes cellules terminales, dans le voisinage des- quelles la gaîne gélatineuse s’amincit beaucoup ; au milieu de chaque rangée apparaissent des hétérocystes qui la divisent en fragments, Chaque fragment, restant en place, continue à se multiplier à ses deux extrémités ; mais, au point de rencontre de deux fragments, les cellules nouvelles ne trouvant pas de place, forment des rangées per- pendiculaires au filament ancien et ordinairement geminées. Le tout simule alors un filament ramifié; mais, en réalité, les fragments sont des filaments distincts que la gélatine seule tient réuris en- semble; ils peuvent, du reste, s’isoler ultérieurement, De plus, il y a encore reproduction par hormogonies. Les Sirosiphonées (Stigonemées) se multiplient encore par leurs cel- lules terminales ; les filaments deviennent pluriseriés par segmenta- tion longitudinale des cellules du filament, dont quelques-unes donnent, en outre, des branches perpendiculaires au premier axe. Les hormognies ne se forment que dans ces branches. — 28 — Spores, — Pour la formation des spores, toutes les cellules d'une colonie de Chroococcacées s’entourent, en même temps, chacune d'unemembrane épaisse ; chaque cellule durable reproduit une famille à la germination (Gloeocapsa). Les filaments des Oscillariées suppor- tent la gelée et la dessication; ils restent donc simplement au repos pendant l'hiver ; quelquefois les filaments entiers s’enkystent comme le font ailleurs les cellules isolées (M. Borzi). Quand les Nostocs sont menacées de dessication ou de gelée, certaines de leurs cellules végétatives se dilatent, s’allongent, se gorgent de gouttelettes huileuses et épaississent leurs membranes (M. Janc- zewski); ce sont alors des spores durables. Elles peuvent prendre naissance en petit nombre dans un filament (Spermosira), envahir lé filament entier (Nostoc), ou se restreindre à une cellule unique à côté des hétérocystes (Cylindro-spermum, Sphaerozyga); dans ce dernier cas, elles prennent une forme cylindrique ou ellipsoïde. Leur mem- brane est souvent couverte de proéminences ou de piquants; elle est plus ou moins colorée, et se déchire à la germination. Le germe se segmente quelquefois déjà dans l’intérieur de la spore (Spermosira) ; puis il s’allonge et forme un filament d’un nombre variable de cel- Jules ; aux extrémités du filament apparaissent des hétérocystes, Dans les Rivulariacées (M. de Bary) la cellule végétative attenante à la basilaire, se transforme en un large cylindre (manubrium), à pro- toplasma dense, à membrane dure et solide: c’est une pore qui passe seule l'hiver. À la germination, elle se divise en cellules par des cloi- sons transversales et donne alors directement un ou plusieurs fila- meuts, ou encore plusieurs hormogonies. Dans les Scytonemées, les cellules cylindriques se transforment en spores sphériques qui restent réunies en amas réguliers; il en est de même dans les Sirosiphonées. D'après M. Zopf, il y aurait encore ici polymorphisme ; des fila- ments de Nostochinées, se transformeraient en colonies (zooglæa) de Chroococcacées, LES ALGUES Les Cyanophycées font déjà en réalité partie des Algues, et au point de vue de la reproduction, comme du corps végétatif, ce sont en effet les Algues les plus simples. Le protoplasma vert peut cependant exis- ter sous une forme plus simple encore; M. Van Tieghem a décrit un petit être, le Dimystaxz Perrieri, qui semble plus rapproché du point de départ des Algues ; c’est une masse gélatineuse tremblotante, rendue verte par la chlorophylle ; elle possède une touffe de cils vibra- tiles, d’où partent deux bandes plasmiques également ciliées ; ces cils s’agitent, mais sans amener le déplacement du corps; celui-ci, à un moment, se divise, par segmentations successives, en 16 cellules dont chacune devient à peu près semblable à la mère. Quoique le proto- plasma soit vert, il ne sécrète pas de cellulose; c'est là une exception : les autres Algues s'entourent d’une membrane au moins pendant une partie de leur existence. Dans un groupe restreint d'Algues vertes, le protoplasme n’est même jamais nu, ce sont les Conjuguées ; ce caractère et l'absence de mouvements libres les rap- prochent des cyanophycées. D’autres, au contraire, se meuvent toute leur vie; quoique munies d’une membrane de cellulose,elles conservent BD donc un certain caractère d’animalité ; ce sont les Volvocinées, Ces deux petits rameaux spéciaux diffèrent assez notablement de la grande branche des Algues vertes ; le protoplasma de celles-ci est habituel- lement immobile et renfermé dans une membrane, mais ces plantes passent toujours dans le cycle de leur développement par une phase pélagique. Ce sont précisément les organes reproducteurs qui possè- dent ce caractère de motilité; il se conserve le plus longtemps dans les éléments mâles, qui sont encore pélagiques, dans les deux grands groupes de Cryptogames terrestres. Les Algues offrent des modes de reproduction très variés. Les 200- spores sont les agents les plus ordinaires de la multiplication asexuée : ce sont de petites cellules nues et mobiles qui naissent par contrac- tions et partitions répétées du contenu d’une cellule, quelquefois aussi sans division, la cellule toute entière ne formant qu’une seule zooopore (Œdogoniées), Elles s’allongent antérieurement en une pointe hyaline le rostre, portant deux cils (Algues vertes); rarement le nombre des cils est de üun (Botrydium) où de quatre (Ulva), ete. D’autres fois, ces cils sont implantés latéralement (Fucoïdées). Les zoospores semblent mu- nies d’un noyau qui à été constaté d’une façon certaine, au moins dans quelques cas ; elles possèdent en outre ordinairement une tache rouge et des vésiculés pulsatiles. Les zoospores sont colorées en vert, dans les Chlorophycées, et en brun dans les Fucoidées. Dans les Flo- ridées, les cellules reproductives asexuées deviennent immobiles, de même que les anthérozoïdes, ce qui contribue encore à donner à la reproduction de ce groupe un caractère spécial, \ Li La reproduction sexuée se présente déjà dans certaines Algues avec tous ses caractères essentiels : elle les conservera dans les Muscinées et les Cryptogames vasculaires dont les organes sexuels acquièrent seulement une différenciation plus grande. Elle consiste dans la fusion entre deux cellules, l’anthérozoïde et l’oosphère, produits dans des organes différents, et formant, par leur réunion, l’œuf ; celui-ci se dé- veloppe immédiatement ou après un temps de repos en une généra- tion nouvelle. Dans ce second cas, l'œuf s’entoure d'une membrane épaisse et résistante ; il peut alors supporter le froid et la dessiccation; V7 an af di Pontet A PNR: Ven aussi est-ce seulement, dans beaucoup d'Algues, quand la plante est menacée par de pareilles causes de destruction, que la fécondation a lieu, La reproduction sexuée n’apparait donc pas encore dans la majo- rité du groupe et d'une façon régulière, mais seulement comme un acte spécial adapté à certaines circonstances, et une génération sexuée ne survient qu'après une longue série de générations asexuées ; l'œuf, en germant, donne naissance de nouveau à un individu asexué, soit di- réctement, soit par intermédiaire de zoospores. Cependant, dans certaines Algues (Fucacées) les générations sexuées se suivent sans interruption, et on ne connaît même pas d'individus asexués. Les anthérozoïdes, ou éléments mâles, sont produits dans des or- ganes particuliers : les anthéridies. [ls offrent la plus grande ressem= blance avec les zoospores, sont mobiles comme celles-ci et représen- tent de véritables cellules. Quand l’anthérozoïde rencontre l’oosphère, les deux cellules se fondent, noyau avec noyau, et protoplasma avec protoplasma ; puis l’oospore qui résulte de cette copulation s’entoure aussitôt d’une membrane. Dans la fécondation typique, l’oosphère reste immobile ; la cellule qui l’a produite ou l’oogone s'ouvre au mo- - ment de la maturité, ce qui ouvre l’accès aux anthérozoïdes ; souvent la fusion peut avoir lieu par un point quelconque de l’oosphère (Fucus), d’autres fois la place est indiquée d'avance par une region plus claire, la tache réceptrice. Il est évident qu'une pareille copula- tion n’est possible que par l'intermédiaire de l’eau. Le caractère de la fécondation est tout autre dans certains groupes spéciaux (Floridées, Conjuguées), comme nous le verrons plus loin. Dans beaucoup dAlgues vertes et brunes, la fécondation sexuée a lieu d'après le mode indiqué plus haut. Il ne semble y avoir tout d’abord aucune analogie entre cette reproduction et celle par zoopores ; en réalité, il existe de très nombreux intermédiaires. Déjà, dans les Myomycètes, nous avons vu une fusion indifférente de deux ou plu- sieurs cellules mobiles. Des copulations entre zoospores se rencontrent aussi dans les Algues ; il est vrai qu’elles deviennent alors sexuées et perdent isolément leur faculté germinatrice ; dans quelques cas il n’y a aucune différence entre les deux cellules qui se réunissent; d’autres LR — fois, l’une devient plus grande, ou la copulation n’a lieu qu'après que l’une des deux cellules égales est arrivée au repos ; ces deux modifica- tions se trouvent réunies dans les Cutleria, et il suffit alors que la grande zoospore, qui devient immobile, ait une vie pélagique de plus en plus réduite, pour que finalement elle reste à l’état d’oosphère dans la cellule où elle a pris naissance. Quelquefois les zoospores sexuées égales se développent cependant isolément (Ulothrix), ce qui affaiblit encore la distinction absolue entre les deux espèces de reproduction; la grande zoospore sexuée peut aussi germer sans fusion avec l’élé- ment mêlé (Ectocarpus). Ce phénomène, appelé parthénogenèse, se rencontre plus fréquemment dans les plantes à oosphères immobiles (Oedogonium, Cylindrocapsa, Bulbochaete) ; il devient la règle chez la Chara crinita. Après les Conjuguées et les Volvocinées nous passerons en revue la grande série des Algues vertes ou Chlorophycées, composée des Pro- tococcacées, Siphonées et Confervacées; les représentants les plus élevés de cette branche conduisent aux Muscinées, Les Chara peuvent être rattachés à la même série ; c'est en réalité un groupe quelque peu aberrant dont la place n’est pas encore bien déterminée. Les Fucoïdées et les Floridées sont deux branches latérales d’Algues, distinctes de la précédente par d’assez nombreux caractères. Les premières, dites aussi Mélanophycées, sont plus voisines des Chlorophycées ; on neles trouve que dans la mer; c’est surtout ce groupe qui nous offrira des transitions intéressantes entre la fécondation typique et la copulation des zoospores, Tes Floridées, marines aussi en grande majorité, oc- cupent une place à part par leur mode de fécondation et par l’immo- bilité de leurs spores et anthérozoïdes, c’est par elles que nous termi- nerons les Algues. CONJUGUÉES. Dans les Conjuguées le protoplasma n’est jamais nu; il reste constamment enfermé dans la membrane cellulaire, même pour la UE LUE fécondation, et cela les distingue de la grande majorité des Algues. On ne les trouve que dans l’eau douce. | Les Conjuguées constituent une série particulière partant, soit des protistes, soit plutôt de la grande série des Algues vertes ; c’est un groupe homogène, mais restreint, qui ne semble avoir été susceptible que d’un perfectionnement très limité. La reproduction asexuée consiste partout en une simple division cellulaire ; quand il s’est formé deux noyaux, par la partition du noyau primitif, la cloison cellulaire prend naissance à son tour, en direction centrinète ; les cellules ainsi constituées restent ordinairement réunies entre elles, de façon à former des filaments cylindriques qui se rom- pent en fragments, quand 1ls ont atteint une certaine longueur, et qui peuvent être considérés plutôt comme des colonies quecomme des in- dividus. En effet, dans la famille des Desmidiacées, les cellules sont tantôt réunies en filaments et tantôt isolées; elles se composent cha- cune de deux moitiés symétriques, de deux cônes, par exemple (Closterium), réunis par leur base ; mais leur forme peut être aussi celle d’une hémisphère et alors il existe un étranglement profond (Cosmarium) au point de soudure de ces deux moitiés qui contien- nent chacune deux grains d’amidon et huit plaques de chlorophylle. La division se fait toujours dans la portion étranglée moyenne de la cellule ; une déchirure annulaire se produit là dans la membrane résistante externe ; la membrane interne mince s’allonge ensuite, écartant les deux moitiés symétriques de la cellule, en constituant un isthme qui les relie; dans cet isthme apparaît la cloison de séparation qui ne tarde pas à se fendre en deux lameiles. Chacune des cellules filles est composée alors de deux parties fort inéga- les ; la partie la plus petite et la plus jeune n’est entourée que d’une mince enveloppe de cellulose ; mais elle grandit rapidement de façon à égaler son aînée; puis sa membrane prend aussi plus de con- sistance. En même temps, les plaques chlorophylliennes de la moitié ancienne s’allongent dans la nouvelle ; ses deux grains d’amidon se divisent pour en former quatre dont deux aussi émigrent dans la moitié nouvelle et ainsi se constituent deux individus semblables en- tièrement à la celluléemère. Rietsch, 3 — 34 — La reproduction asexuée se confond donc avec la division cellulaire. Quant à la fécondation, elle présente une certaine différenciation pro- gressive, mais jamais le protoplasma ne se meut autrement que par reptation, pendant l'acte sexuel. Dans le genre Gonatonema, il ne semble y avoir encore qu’une ten- dance à la fécondation qui jamais ne s’effectue (M. Wittrock) ; il se forme seulement des pseudozygospores. _ Dans le genre Mougeotia, qui constitue avec le précédent la famille des Mesocarpées, deux filaments se placent parallèlement l’un à l’au- tre, et la membrane de chaque cellule forme une protubérance latérale qui se rencontre avec la protubérance correspondante de la cellule d’en face ; au point de contact il y a soudure, puis résorption de la paroi commune, ce qui établit une communication entre les deux cel- lules en regard. Les corps protoplasmiques, sans se contracter, sui- vent ces protubérances et se fusionnent au milieu du canai de com- munication, sauf une faible couche plasmique qui reste adhérente à la paroi des deux cellules et qui leur permet de manifester encore une certaine vitalité après la constitution de la zygospore,en prenant part, avec celle-ci, à la formation des cloisons. Ces cloisons séparent le canal de communication des deux cellules reproductives; il peut n’y en avoir qu’une de chaque côté, de sorte que, finalement, il y aura trois cellules. Mais quand la zygospore, plus grande, se prolonge dans les cellules primitives, il faudra deux cloisons de séparation dans chacune de celles-ci, une en haut et une en bas, de sorte que finale- ment il se sera formé cinq cellules. Par un procédé intermédiaire entre les deux précédents, il pourra s’en former quatre. Comme ces trois cas ont été observés dans une même paire de filaments (M. Wit- trock), il n’y a pas lieu de diviser, d’après cette différence, le genre Mougeotia en plusieurs autres. La conjugaison est donc complètement égale, au moins pour nos moyens actuels d'investigation, et les deux masses plasmiques font autant de chemin l’une que l’autre. Il en est de même dans les Des- midiacées ; la seule différence c’est qu'ici le protoplasma, tout entier, est employé à la copulation, à la suite de laquelle les cellules copu- lantes meurent immédiatement. Ces cellules sonttoujours, au moment NE ie de la fécondation, isolées de leur colonie ; elles peuvent disposer leurs axes parallèlement (Closterium) ou perpendiculairement (Cosmarium). La conjugaison semble avoir lieu de préférence entre cellules sœurs. Les protubérances prennent naissance sur l’isthme, reliant les deux moitiés symétriques de chaque cellule ; leur formation est précédée d’une déchirure delamembrane externe résistante ; le canal de commu- nication qui relie les deux isthmes peut s’isoler (Cosmarium) ou ne pas s’isoler (Closterium) par des cloisons des deux cellules en copulation. Les Zygnémacées diffèrent des deux familles précédentes en ce que, après la formation du canal de communication etavant la conjugaison, le protoplasma total de la cellule se contracte toujours et se rassemble en une masse elliptique autour du noyau et au milieu de la cellule, dans les Zygonium chacune de ces masses fait encore la moitié du chemin ; mais dans les Zygnema et les Spirogyra une des deux masses reste immobile, c’est l’oosphère; l’autre, l’anthérozoïde, se déplace seule; ordinairement même tout un filament est mâle et l’autre fe- melle. Cependant la différenciation sexuelle semble ici bien peu ac- centuée, puisqu'il arrive quelquefois que la copulation ait lieu entre deux fragments d’un même filament. Dansles Spirogyra même, deux cellules adjacentes peuvent ainsi fusionner leur contenu par un canal de communication parallèle alors au filament. Un pas de plus se trouve fait chez les Sirogonium ; quand la com- munication est établie, la cellule femelle se divise en deux cellules filles ; l’une petite, végétative, l’autre grande et sexuelle en rapport avec le canal. La cellule mâle se divise à son tour en une grande cel- lule végétative et une petite sexuelle ou en deux cellules végétatives et une sexuelle placée au milieu. Puis seulement le protoplasma se con- tracte dans les deux cellules devant conjuguer et l’anthérozoïde se glisse auprès de l’oosphère toujours plus grande que lui. On voit donc qu’il existe chez les Conjuguées une différenciation sexuelle progressive, mais qu’ellen’est jamais bien accentuée. Ce qui le prouve, c’est que trois cellules peuvent conjuguer ensemble, et qu’une cellule unique, n’ayant point rencontré de congénère, n’en forme pas moins une spore, dite alors azÿgospore ou pseudo-zygos- pore, qui se comporte comme les vraies zygospores. LEDOTE Dans les cas précités, la zygospore se forme par la fusion des deux noyaux en un seul et par la réunion des deux masses protoplasmiques avec contraction; la zygospore s’entoure ensuite d’une membrane propre dans laquelle on distingue plus tard trois couches; elle devient libre par destruction des filaments vides et elle passe ainsi l’hiver; au printemps les couches externes sont rompues; le protoplasma en- touré de la mince membrane interne s’allonge, constituant une cellule qui ne tarde pas à se diviser en deux. Dans les Desmidiacées ces deux cellules se comportent exactement de la même façon et régénèrent bientôt une seconde moitié semblable à la première, sauf la membrane résistante qui manquera toujours aux deux plus anciennes moitiés. Dans les deux autres familles au contraire, une des deux premières cellules reste indivise etconserve une forme particulière, l’autre seule se multiplie par bipartitions ; cette différence fonctionnelle des deux premières cellules serait une raison pour considérer les filaments en- tiers comme des individus et non comme des colonies. ES GUN ARTE OT DIATOMÉES. : Les Diatomées ou Bacillariacées se distinguent des Algues vertes par la présence d’un principe colorant brun, diatomine ou phycoxan- thine ; mais ieur mode de reproduction agame aussi bien que sexuée, les rapproche des Conjuguées et surtout des Desmidiées, de plus, comme ces dernières, elles peuvent vivre en colonies ou s’isoler; ce qui les caractérise, c’est la présence de la silice dans leur paroi cel- lulaire. : Chaque diatomée est renfermée dans une membrane solide silicifiée, composée de deux valves ; chaque valve est formée d’un fond et d’un rebord, L'une des deux valves recouvre l’autre par son rebord; le tout représente une boîte avec son couvercle. Pour la reproduction asexuée, identique ici encore avec la division cellulaire, les deux valves s’écartent l’une de l’autre par glissement de leurs rebords. Au RON moment où ces bords vont se séparer, une cloison transversale appa- raît entre les deux moitiés ; elle se divise bientôt en deux lamelles, Chaque lamelle n’aura plus qu’à se transformer en une valve nouvelle emboîtée dans l’ancienne pour qu'il y ait deux individus nouveaux. Le même processus se répétant pour toutes les cellules filles, il est évident que les descendants d’une même cellule mère seront de plus en plus petits, au moins en majorité. Cette décroissance a une limite, quand elle est atteinte les valves s’écartent comme pour une bipar- tition, mais le protoplasma s'échappe cette fois entre les deux valves, s’allonge notablement (auxospore), et s’entoure d’une membrane non silicifiée, à l’intérieur de laquelle deux valves, plus grandes que l’an- cienne, prennent naissance, Que deux individus se juxtaposent pour former chacun une ou quelquefois deux auxospores, que deux auxos- pores d’origine dfférente se fusionnent en une seule, et nous avons la génération sexuée qui ne s’observe cependant que rarement ; quelque- fois aussi les auxospores viennent en contact sans se fusionner. La reproduction est donc tout à fait analogue à celle des Desmi- diacées. VOLVOCINÉES. Les Volvocinées constituent un petit groupe d'êtres conservant un certain caractère d'animalité, puisqu'ils se meuvent constamment à l’aide de cils, mais intimement liés néanmoins, par leur enveloppe de cellulose et leur chlorophylle, aux algues vertes. L'état de zoospore, qui n’est que transitoire dans les autres Algues, persiste ici pendant toute la vie de l'individu. Les Volvocinées consistent en cellules munies de deux cils ; ceux-ci sont implantés sur un rostre coloré en vert, comme tout le proto- plasma, par de la chlorophylle non granuleuse ; souvent une tache rouge et deux vésicules pulsatiles existent encore dans le voisinage du rostre. La membrane cellulaire adhère étroitement au corps pro- toplasmique dans la région des cils qui la traversent. Chez les Chla- — 30 — mydomonas où les individus vivent isolés, elle s’écarte postérieure- ment de la zoospore, laissant un espace rempli de suc cellulaire ou de mucilage. Les individus des autres genres vivent réunis en famille; dans les Gonium, #4, 6 ou 8 cellules rayonnantes forment un disque avec cils à la circonférence; ici la membrane est commune et au centre du disque existe une cavité cylindrique. Les Stephanosphaera présentent une disposition semblable ‘avec une membrane renflée en sphère. Dans les Pandorina la sphère est entièrement remplie par les. 16 individus qui se touchent au centre. Dans les Eudorina les 16 à 32 cellules plus espacées laissent une cavité centrale, et les Volvox re- présentent des Eudorina dont la sphère peut contenir jusqu’à 12,000 individus. Pour la multiplication asexuée chaque individu se divise en autant de cellules qu'il y avait de membres dans la famille ; ces cellules se disposent comme dans la famille mère, secrètent en même temps une membrane commune, acquièrent des cils, et les jeunes familles ainsi formées se meuvent alors dans la membrane de la- cellule mère; par résorption de celle-ci elles ne tardent pas à devenir libres. Ce n'est qu'après achèvement des divisions que les nouvelles cellules, jusqu’a- lors de plus en plus petites, commencent à s’agrandir. Dans les Chlamydomonas la famille n’est composée que d’un seul individu, et chacune des cellules filles, au nombre de deux à quatre, s’entoure d’une membrane avant de s'échapper de l’enveloppe de la cellule mère. Dans les Eudorina et Volvox les jeunes cellules sont d’abord disposées côte à côte en disque; mais à mesure que leur nombre augmente, ce disque s'infléchit par ses bords qui finissent par se rejoindre, de telle façon que la lamelle s’est transformée en sphère creuse ; en même temps la division cellulaire s’est achevée. De plus, dans les Volvox, ce ne sont pas toutes les cellules d’une famille, mais quatre seulement (V. minor) ou huit (Volvox globator), disposées régulièrement, qui se segmentent et qui donnent de nouvelles familles; tous les individus de la colonie ne sont donc déjà plus identiques. La génération sexuée est plus variée. Le Chlamydomonas multifilis, les Gonium, Stephanosphaera et Pandorina forment tous des zoospores nues, sans membrane, qui AC OO. semblent sexuées (planogamètes), et qui ne peuvent germer sans doute qu'après copulation ; cela est prouvé du moins pour la première es- pèce et pour les Pandorina qui serviront d'exemple, Après une série de générations asexuées, prend naissance une famille sexuée (à l’ap- proche de l’hiver ou sous menace de dessiccation) qui ne se distingue des précédentes que parce que ses membres se décomposent chacun en un nombre moindre de cellules, ordinairement 8 au lieu de 16. Ces cellules deviennent libres sous forme de zoospores nues, de taille très inégale, ce qui ici n’influe en rien sur la sexualité; car chaque zoos- pore copule avec une autre, égale de grandeur ou inégale, peu im- porte ; il semble seulement que la conjugaison ne peut avoir lieu en- tre les membres d’une même famille. Les deux corps protoplasmiques se confondent et l’oospore (zygote) qui en résulte possède d’abord deux taches rouges et quatre cils ; mais bientôt elle perd ceux-ci, et s’entoure d’une membrane épaisse. Chez les Eudorina et Volvox, il y a une véritable fécondation sexuelle dans une famille spéciale qui ne produit point de familles filles. Dans les Eudorina certains membres de la colonie se transforment en oosphères peu différentes des autres cellules, et restant comme elles englobées dans la famille; d’autres membres deviennent des anthéridies. Celles-ci se divisent en nombreux anthérozoïdes par une segmentation entièrement analogue à celle des cellules végétatives, sauf que le disque ne se recourbe pas en sphère. Les anthérozoïdes, munis de deux cils à la pointe du rostre, s’échappent, puis pénètrent du dehors dans les oosphères par la région des cils; l’oospore ainsi formée s’entoure bientôt d’une membrane. Dans les Volvox les oosphères, volumineuses et proéminentes dans Pintérieur de la sphère, sont au nombre de huit ordinairement dans le Volvox minor, tandis que le Volvox globator en présente jusqu’à quarante ; elles proviennent d'autant de cellules végétatives qui se sont agrandies et ont pris en même temps une coloration jaune-rou- geâtre, elles restent fixées à la membrane commune. D'autres cellules appartenant à la même sphère (V. globator) ou à d’autres familles (V. minor) se transforment en anthéridies en se segmentant en 64 à Le 0 128 anthérozoïdes ; ceux-ci sont jaunâtres, allongés, disposés en dis- ques et munis de deux cils chacun, non à la pointe, mais à la base du rostre. Ils se meuvent d'abord dans l’anthéridie dont la paroi s’est for- mée pendant la segmentation, puis ils percent cette membrane pour. nager dans la cavité coloniale; un ou plusieurs d’entre eux s'insi- nuent dans l’oosphère qui devient ainsi vospore. Une particularité remarquable se présente chez le Chlamydomonas pulvisculus. Après une série de générations asexuées, apparaissent des individus sexués ; les mâles, formés au nombre de huit dans une cellule mère, sont plus petits notablement que les femelles qui ne naissent que deux ou quatre dans une cellule. Les uns et les autres possèdent deux cils et se distinguent de toutes les spores mobiles par la présence d’une membrane étroitement adhérente même dans la région postérieure ; cette circonstance et leur long rostre ne permet- tent pas de confondre ces spores sexuées avec les individus ordinaires. Pour lacopulation deux cellules différentes de sexese soudent parleurs rostres, les cils tombent, la membrane se résorbe au point de contact et l'élément mâle pénètre dans le protoplasma femelle qui s’est con- tracté et avec lequel il se mélange. L'oospore s’'entoure alors d’une membrane résistante dans l’intérieur de la cellule femelle touiours surmontée par la cellule mâle vidée. Le Chlamydomonas pulvisculus se distingue donc des autres Chla- mydomonas par ses sexes séparés, et de toutes les autres Volvocinées par l'existence d’une membrane, même chez les cellules sexuées ; sous ce dernier rapport il présente une certaine analogie avec les Con- juguées. Dans tous les cas précédents l’oospore ou la zygospore, résultant de la fécondation, s’entoure d’une épaisse membrane, prend une cou- leur rouge, s'agrandit lentement pendant quelque temps, puis entre dans une période de repos. A la germination l’exospore est rompue et le plasma de la spore s'échappe, entouré de l’endospore gonflée. Dans le Pandorina morum 1l donne une zoospore, rarement deux ou trois: dans les Sfephanosphæra, il s’en forme deux à huit; ces zoospores deviennent le point de départ d’autant de familles. Dans le Volvox globator, au contraire, l’oospore donne directement une colonie. nn Malgré leur organisation fort simple, les Volvocinées présentent donc une assez grande diversité dans leur reproduction sexuée, et par ces deux caractères elles offrent un certain parallélisme avec les Con- juguées, vers lesquelles le Chlamydamonas pulvisculus peut servir de transition. Sous d’autres rapports, ces deux groupes sont en opposi- tion au contraire ; car si les Volvocinées, pendant toute leur vie, sont douées de mouvements, les Conjuguées s’en trouvent complètement dépourvues. Si je les rapproche ici, c’est qu’ils peuvent être considé- rés tous deux comme des types peu adaptatifs, constituant deux petits rameaux attachés à la grande branche des Algues vertes, M. Van Tieghem a signalé récemment un groupe spécial de Volvo- cinées, distinctes des précédentes par une matière colorante brune ajoutée à la chlorophylle, et par la disposition de leur matière géla- tineuse (Synura, Syncrypta, Uroglena). Le Sycamina nigrescens s'é- loigne encore davantage des Volvocinées; il ne possède point de chlo- rophylle, mais seulement un pigment noirâtre. Les cellules, entourées chacune d’une épaisse membrane, se réunissent en grand nombre pour former des masses framboisées, les cellules extérieures de chaque masse sont munies chacune de deux cils que quelquefois elles perdent. Il n’y a de gélatine ni entre les cellules ni autour de la masse. La multiplication se fait par scission de la masse en ses cellules com- posantes qui s’éparpillent, puis se segmentent; leurs cellules filles peuvent s’isoler ou rester réunies en formant alors de nouvelles mûres. Enfin chaque cellule peut se transformer en chronispore par gélification de la membrane et concentration du protoplasma en un noyau réfringent, dépourvu de matière colorante, Dans des conditions favorables, cette spore se transforme en cellule négative ordinaire. PROTOCOCCACÉES. Les Protococcacées sont des Algues unicellulaires vivant isolées ou en colonies. Elles se distinguent des Volvocinées en ce qu’elles ne sont a munies de ciis et de motilité qu'à certains moments de leur dévelop- pement, et non durant toute leur vie, Elles se multiplient par zoospo- res qui peuvent copuler entreelles, conduisant aussi à la reproduction sexuée, On a fait une sous-classe spéciale, sous le nom de Palmella- cées, de celles de ces Algues qui se propagent en outre par scissiparité. Erémobiées. Ce sont des Protococcacées vivant isolées. Les cellules sont souvent brièvement pédicellées, droites ou recourbées en S, en spirale, etc. Pour la reproduction, le protoplasma de la cellule se divise en zoospores qui s’échappent et vont se disperser (Characium, Hydrocytium), ou qui restent fixées sur la cellule mère aux bords de l'orifice de déhiscence (Sciadium) pour y former de nouvelles cellules qui semblent des ramifications de la cellule mère ; mais même dans ce cas au bout de trois ou quatre générations, de plus er plus petites, greffées ainsi les unes sur les autres, les zoospores se dispersent de nouveau dans le liquide ambiant. On a supposé qu’elles copulent alors. Cette copulation entre zoospores a été observée (M. Klebs) dans l’intérieur même de la cellule mère chez le Chlorochytrium Lemnae qui vit dans les espaces intercellulaires des Lemna trisulca; les zoo- spores piriformes à deux cils forment ainsi, en se fusionnant deux à deux, des zygospores arrondies à quatre cils et à rostre très émoussé; celles-ci vont plus loin se fixer sur les feuilles de Lemna ; elles s'en- tourent d’une membrane, et la cellule formée s’insinue dans l’inté- rieur de la feuille. Le cycle se répète pendant la belle saison ; à l’ap- proche de l'hiver, les cellules se transforment en chronispores à plasma dense et riche en amidon; au printemps suivant ces chroni- spores divisent de nouveau leur contenu en zoospores. Le Chlorochy- trium Knyanum offre la plus grande analogie avec leprécédent; seule- ment ses zoospores se développent sans copulation. Un autre genre voisin, l'Endosphæra, semble constituer une transition vers les Pal- mellacées, en ce que son thalle unicellulaire se divise d’abord en cinq ou six cellules d’où dérivent ensuite les zoospores. Dans le Phyllobium, endophyte du Lysimachia nummularia, les zoospores se distinguent déjà par leur taille en mâles et femelles; par copulation la microzoo- spore se fond complètement dans la macrozoospore et il en résulte — 43 —— une zygozoospore n’ayant que deux cils; celle-ci produit, comme pré- cédemment, dans l’intérieur des feuilles, une cellule ; ce corps végé- tatif est ceperdant déjà plus compliqué ici, car il s’allonge en un fila- ment ramifié. On comprend encore dans ce groupe sous le nom de Protococcus de nombreuses Algues unicellulaires, vertes ou rouges, qui augmentent lentement de volume et divisent ensuite leur contenu en zoospores; il a été reconnu qu’un grand nombre de ces cellules ne représentent qu’un des états du développement d’Algues supérieures ; de sorte qu'il est douteux qu'il existe réellement des formes indépendantes de pro- tococcus. Cœnobiées.— On désigne sous cenom les Protococcacées dans lesquel- les les individusunicellulaires, d’abord isolés, se réunissent ensuite en famille; celle-ci peut affecter la forme d’un disque (Scenedesmus, Pe- diastrum), d'une sphère solide (Sorastrum), d’une sphère creuse (Cæ- lastrum), d'un réseau (Hydrodictyon). Dans la multiplication asexuée le protoplasma de la cellule mère se divise en un nombre variable de zoospores (7 à 20,000 Hydrodic- tyon, 128 au plus Pediastrum) ou de masses immobiles (Scenedesmus) qui restent toujours enfermées dans une enveloppe formée par la cellule mère; les cellules filles se disposent ensuite en une colonie qui ne tardera pas à résorber la paroi commune, et qui n’aura plus qu’à s’agrandir, sans diviser ses cellules, pour constituer une nou- velle cæœnobie adulte. La reproduction sexuée n’a encore été observée que dans le genre Hydrodictyon. Le protoplasma de Ia cellule mère se divise en 30 à 100 mille zoospores, plus petites que dans le cas précédent; elles s’é- chappent de l'enveloppe commune; deux, ou plusieurs même, se réu- nissent et forment par copulation des zygospores à cils plus nom- breux (M. Suppanetz), qui, venues au repos, deviennent sphériques et s’entourent d’une membrane épaisse; ce sont des chronispores. « Après un repos de quatre à cinq mois, celles-ci s’accroissent lente- « . ment, puis divisent leur protoplasma vert en deux à cinq zoospores qui ne se meuvent que quelques minutes et se transforment bientôt ut MTS chacune en une cellule polyédrique à angles prolongée en cornes, Les polyèdres augmentent de volume; leur contenu se divise en zoospores nombreuses qui, renfermées dans une mince enveloppe commune, s’échappent de l’épaisse membrane de la cellule mère, et, après s’être agitées environ pendant une demi-heure, se réunissent en un nou- veau réseau plus ou moins rudimentaire. Palmellacées. — Dans ce groupe, les individus unicellulaires possè- dent la faculté de se multiplier aussi par scissiparité; ilssont ordinai- rement réunis en colonies par une membrane gélatineuse commune. Nos connaissances sont encore imparfaites à leur sujet, et la repro- duction sexuée, par copulation de zoospores, n’a encore été observée que dans le genre T'etraspora (M. Reinke). SIPHONÉES, . Les Siphonées sont encore des algues unicellulaires : leur thalle, bien plus développé généralement que celui des Protococcacées, s’al- longe en filament plus ou moins ramifié; les rameaux qui restent en relation de continuité avec leur axe peuvent se différencier en rhi- zoïdes hyalins et quelquefois aussi en appendices foliaires. Ce thalle se relierait cependant par le genre Phyllobium à celui des Protococ- cacées; d'un autre côté les nombreux noyaux qu’il présente au moins dans un certain nombre de genres (Vaucheria, Valonia, Codium) et l’orifice de communication, entre l’axe et ses rameaux, souvent très rétréci, quelquefois même obstrué par un bouchon de cellulose, ne permettent pas de considérer comme absolue la distinction entre les thalles uni et pluricellulaires. Au point de vue de la reproduction il faut diviser les Siphonées en deux groupes suivant qu’elles sont pourvues ou non d’oosphères. — 45 — Siphonées isogames. Elles sont dépourvues d’oosphères immobiles, et se reproduisent par zoospores qui copulent au moins dans certains cas. Dasycladées.—Le genre Acetabularia est le mieux connu (MM. Wo- ronine, de Bary et Strasburger). Leur portion supérieure, pédicelle et chapeau, meurt chaque année; mais la partie inférieure (base du pied et rhizoïde) qui s’est séparée de la première par une cloison et qui s’est constitué une réserve alimentaire dans une vésicule basi- laire, se développe de nouveau au printemps suivant; la base persis- tante du pied forme alors un nouveau filament sur lequel apparaît ensuite un chapeau plus développé que celui de l’année précédente; quelquefois se forment deux chapeaux superposés. Les plantes âgées de quelques années déjà semblent seules produire des spores ; celles- ci apparaissent dans les rayons du chapeau et absorbent tout le pro- toplasma de la plante qui meurt ensuite. Les spores, au nombre de 30 à 80 par rayon, s’entourent d’une épaisse membrane et deviennent libres par la destruction du chapeau. Elles constituent en quelque sorte une génération sexuée ; après un à trois mois, elles s'ouvrent par un opercule et laissent échapper les zoospores qui se sont formées dans leur intérieur. Les corps agiles d’une spore isolée périssent tou- jours sans rien produire; mais quand plusieurs spores se trouvent réunies, on voit leurs zoospores copuler par 2, par 3 ou même plus, et donner naissance à des zygozoospores munies de 4, 6, 8, 10 cils. Celles-ci, après avoir nagé un certain temps, s'arrondissent, viennent au repos et s’entourent d’une membrane ; elles augmentent lentement de volume pendant plusieurs mois, puis donnent naissance à une plantule à large rhizoïde et à filament supérieurement terminé en pointe; la seconde année seulement la plantule porte un chapeau. Le genre Dasycladus présente des verticilles rapprochés de rayons plus ou moins ramifiés et persistants. Sur les rayons se forment des cellules arrondies, pédicellées, qui sont des sporanges ; c’est en effet dans ces cellules que prennent naissance les zoospores; celles-ci ne PS à PR . copulent pas entre elles, ni même avec les zoospores d’uñ autre pied quelconque, mais seulement avec les zoospores de certains autres pieds de Dasycladus (M. Berthold); il semble douc y avoir des plantes mâles et des plantes femelles. Botrydium. — Par sa reproduction, {bien connue depuis le travail de MM. Rostafinski et Woronine, ce genre se rapproche surtout des Acetabularia: il vit dans les eaux douces et sur la terre humide sous forme de cellules vertes, arrondies, munies d’un prolongement rhi- zoïde hyalin. Un bourgeon latéral de la cellule donne naissance à un nouveau rhizoïde, puis s’isole de la cellule mère par une cloison; tel est le mode de propagation végétatif sur le sol. Menacées de dessicca- tion, ces vésicules se transforment en spores durables, munies d’une épaisse membrane ; elles se conservent ainsi un an hors de l'eau. Quand ces hypno-sparanges, ou les cellules végétatives ordinaires, se trouvent placées dans l’eau, leur plasma se divise en zoospores à un seul cil qui deviennent libres par gélification de l'enveloppe commune, et qui ne donnent une plantule nouvelle que si elles peuvent atteindre le sol humide; maintenues dans l’eau elles s’eatourent d’une mem- brane et la spore ainsi formée né se développe encore en Botrydium que si elle rencontre le sol. Chez les individus adultes, le prolonge- ment rhizoïde, plus développé et ramifié, attire à lui tout le proto- plasma de la plantule, sous l'influence du soleil et de la dessiccation, et forme des cellules rhisoïdes, lesquelles, suivant les circonstances, se développent directement en nouveaux individus, en cellules durables (hyÿpnosporanges) ou en sporanges ordinaifes, Outre ces divers modes de multiplication asexuée, les vésicules, pendant la saison chaude, transforment leur plasma en spores immo- biles, vertes ou rouges, suivant les circonstances (soleil, humidité); ces spores, comme celles des Acetabularia, représentent la génération sexuée ; elles donnent en effet naissance à des zoospores à deux cils qui, mises en liberté, se fusionnent à deux ou à plusieurs, pour pro- duire des zygospores : celles-ci se changent en une nouvelle plantule; directement ou après une période de repos; dans ce dernier cas, elles, — 47 — s’entourent d’une épaisse membrane et deviennent irrégulièrement polyédriques Codiées. — Ces plantes à thalle unicellulaire, mais abondamment et irrégulièrement ramifiées, simulent souvent un véritable tissu. Les sporanges. sont formées par des branches spéciales à accroissement terminal limité qui s’isolent du thalle par une cloison et peuvent même se détacher (Bryopsis). Dans les Halimeda où l’on ne connaît encore qu’une seule espèce de zoospores, cette cloison n’apparaît même pas. Les Bryopsis et Codium (MM. Pringsheim, Cornu, Berthold) pos- sèdent deux espèces de zoospores, séparées sur des individus distincts: les unes plus petites et jaunâtres, les autres plus grandes et vertes; chaque espèce isolée ne semble donner lieu à aucun développement ; cela est certainau moins pour les zoosporesjaunes. Le développement a lieu, au contraire, en réunissant ces corps agiles différents. Il y au- rait donc là des indications de sexualité; mais la copulation n’a pas encore été observée. Qu'elle provienne d’une fusion de zoospores, ou d'une zoospore unique, la cellule reproductrice donne en germant un rhizome plus ou moins ramifé, sur lequel s'élèvent ensuite dès bran- ches dressées. Caulerpées. — C'est dans le genre Caulerpa que le thalle unicellu- laire atteint sa plus grande différenciation. Jusqu'à présent on ne connaît qu’une propagation végétative au moyen de pousses latérales issues des rhizomes et devenues indépendantes par la destruction pro- gressive du thalle. Siphonées oogames. Elles se réduisent à la famille des Vaucheriacées, dans laquelle on rencontre à la fois une propagation asexuée et une reproduction sexuée, de telle sortequ’à une série de générations agames succède une génération pourvue d'organes mâles et femelles ; l’œuffécondé donne de nouveau une génération agame, puis le même cycle recommence. Pour la reproduction asexuée le contenu de l’extrémité d’une bran- LS Dee che renflée en zoosporange et séparée par une cloison du reste du fila- ment, se contracte, acquiert une ou plusieurs vacuoles et s'échappe par une fente terminale dans le milieu extérieur. Cette cellule pri- mordiale nue contient de nombreux grains de chlorophylle, sa couché périphérique est au contraire hyaline et loge de nombreux noyaux dont chacun correspond à une paire de cils; ceux-ci couvrenttoute la zoospore ou manquent quelquefois à ses deux extrémités antérieure et postérieure. En réalité cette grande spore mobile représente une colonie de petites zoospores réunies sous une enveloppe commune et présentent certaines analogies avec une famille de Volvocinées (MM. Schmitz, Strasburger). La fente terminale du filament, étant plus étroite que la spore, celle-ci s’étire au passage et quelquefois même se rompt en deux parties dont l’une reste dans le sporange où elle continue à tourner (M. Sachs); chaque moitié peut alors se déve- lopper séparément. La zoospore arrive bientôt au repos, serevêt d’une membrane, puis germe dans l’espace de vingt-quatre heures, en déve- loppant un ou deux tubes et ordinairement un crampon rhizoïde ra- meux (Vaucheria sessilis, sericea, piloboloïdes). Dans la Vaucheria ha- mata la $rande spore ne possède plus de cils; elle s’entoure d’une Membrane dans l’intérieur de son sporange dont elle s'échappe encore par une fente terminale pour rester immobile au dehors jusqu’à la germination. La spore immobile de la V. geminata n’est plus mise en liberté que par destruction de la membrane sporangienne avec la- quelle elle peut même se détacher, Dans la V. fuberosa la spore germe déjà dans son sporange. Les organes de la reproduction agame finis- sent donc par perdre leur mobilité. I] peut y avoir une autre multiplication accidentelle par séparation de branches et génération des portions enlevées du thalle. Enfin, M. Stahl a observé que dans certaines circonstances le filament, de- venu d’un vert plus brillant, se divise par des cloisons épaisses et gé- latineuses en cellules d’égales dimensions; c’est le genre Gongrosira de certains auteurs. Ces cellules peuvent émettre un filament, comme une spore ordinaire; d’autres fois elles expulsent la totalité de leur protoplasma entouré d’une membrane mince, mais fragmenté déjà en corpuscules amiboïdes qui rompent ensuite la membrane commune, Tree déviennent immobiles, s'entourent d’une membrane et serment; enfin ces cellules à pseudopodes peuvent encore se transformer en cellules durables, La reproduction sexuée s'opère par des cellules femelles ou oogo- nes, et des cellules mâles ou anthéridies; toutes deux sont de courts rameaux issus du filament dont ils se séparent par une cloison ; les organes des deux sexes se forment par paires, très rapprochés l’un de l’autre, quelquefois sur un pédoncule commun (V. racemosa). Dans la V. synandra un rameau renflé et séparé du filament par une cloison (androphore) porte de nombreuses anthéridies. Les anthéridies : dé- pourvues de chlorophylle sont droites, arquées ou recourbées en cor- nicules ; leur contenu se divise en nombreux petits corpuscules allon- gés, munis de deux cils qui sont les anthérozoïdes ; ceux-ci s’échap- pent par un orifice très rapproché de celui de l’oogone, quelquefois en outre par des ouvertures latérales indiquées d'avance par des papil- les (V. de Baryana, V. piloboloïdes). Les oogones sont de gros et courts rameaux à chlorophylle et à huile, ordinairement renflés obliquement en forme d'œuf ; leur contenu vert et granuleux se contracte au centre de la cellule et se transforme tout entier en oosphère (V. ayersa, V. rostellata), ou bien une portion incolore du protoplasma, située vers le sommet recourbé en forme de hec, se sépare de la masse principale et se trouve expulsée par l’orifice, lequel se forme par gélification de la membrane. Comme l’anthéridie s'ouvre en même temps, les anthé- rozoïdes arrivent dans l’oosphère et y disparaissent ; aussitôt après, celle-ci se montre entourée d’un contour très net; bientôt on y distingue une membrane à double contour. L’oospore devient rouge ; son épaisse membrane se différencie en trois couches; après une période de repos, elle germe en produisant directement une plante asexuée, tandis que dans les autres Algues vertes oogames (Confervacées oogames), l’oospore donne naissance à des zoospores. CONFERVACÉES. Les Confervacées sont des Algues vertes à thalle pluricellulaire, for- mant un filament ou une lame (Ulvacées, Coléochétées); d'après leur Rietsch, 4 x (ED) a mode de reproduction on peut les diviser en isogames et oogames. Isogames. — La reproduction asexuée a lieu dans les familles isoga- mes par des zoospores à quatre cils, plus grandes que d’autres à deux cils qui sont sexuées; ces zoospores sout formées en petit nombre (1, 2 ou 4 Ulothrichées), ou en grand nombre (Cladophorées, etc.) dans les cellules végétatives. Quelquefois le stade pélagique est supprimé et elles germent directement dans la cellule (Ulothrichées). On a aussi observé des chronispores agames ; dans les Draparnaldia, il ne s’en forme qu’une par cellule végétative ; elle peut rester enfermée dans celle-ci ou en sortir à l’état de grosse zoospore dont la vie pélagique est très courte. Plus fréquemment deux à quatre cellules durables prennent naissance dans chaque cellule végétative, surtout à l’extré- mité des rameaux (Stigeoclonium, Chaetophora endiviæfolia); elles distendent le filament dont les cloisons transversales se détachent, de sorte que toutes les chronispores se trouvent réunies dans un tube non cloisonné. La reproduction sexuée a lieu au moyen de petites zoospores sexuées à deux cils qui prennent aussi naissance dans les cellules végétatives, mais en plus grand nombre que les zoospores asexuées ; elles copulent par deux ou trois (Ulothrichées), pour former une zygospore qui, après quelques mois de repos, augmente lentement de volume, puis divise son contenu en deux à quatorze cellules, possédant une tache pigmen- taire rouge ; ce sont sans doute des zoospores agames, quoiqu’on n'ait pas encore observé leur mise en liberté. La copulation des zoospores sexuées a encore été observée dans les Ulvacées, dans.les Cladophora arcta, sericea, dansles Chroolepus. Dans les Chaetophorées, MM. Braun et Cienkowski ont seulement constaté l’existence des petites zoospo- res à deux cils ; on suppose par analogie qu’elles sont sexuées et qu'elles copuient. Une conjugaison particulière a été décrite par M. M. Cornu, dans l’Ulothrix zonata : le contenu d’une cellule végétative se divise en deux masses placées aux deux extrémités de la cellule ; elles s’avancent en- suite l’une vers l’autre comme deux zoospores et se réunissent vers le milieu de la cellule en une masse unique dont la forme tend ver la ol — sphère ; elle s’entoure d’une membrane épaisse et prend une couleur foncée ; c’est une oospore. Oogames. — Ces plantes habitent exclusivement les eaux douces. La reproduction asexuée est inconnue dans les Sphéropléacées; dans les deux autres familles plusieurs générations asexuées viennent tou- jours s’intercaler entre deux générations sexuées. Partout où la fécon- dation a été constatée, l’oospore, après un temps de repos, divise son contenu en un certain nombre de cellules ; celles-ci ou bien sont nues et deviennent directement des zoospores, ou bien sont séparées par des cloisons (Coléochétées), de sorte que l’oospore représente une véritable masse parenchymateuse, et le contenu de chaque cellule’ cloisonnée ne se transforme qu'ultérieurement en une zoospore. Dans l’un et l’autre cas, ces zoospores issues de l’oosphère fécondée doivent être considérées comme une première génération agame, assez différente, il est vrai, des générations asexuées subséquentes. Les effets qui se manifestent dans les Coléochétées après la fécondation, ont une ana- logie évidente avec ceux que nous décrirons bientôt dans les Ricciées parmi les Hépatiques; dans l’un et l’autre cas, l’oospore fécondé se transforme en un corps cellulaire dont chaque cellule donne naissance finalement à une spore (M. Pringsheim). La différence essentielle, c’est que cette spore, mobile dans les Coléochétées, est immobile dans les Ricciées, ce qui correspond aux milieux habitées par ces deux fa- milles, Le sporogone des Ricciées offre, il est vrai, un caractère de supériorité par sa plus haute différenciation, la couche extérieure res- tant stérile et servant à protéger les cellules fertiles intérieures ; mais c’est là en somme une différence secondaire. Il y a encore une autre analogie, moins importante, il est vrai, entre ces deux familles. Dans les Ricciées, comme dans touteslesCryptogames à archégones, ceux-ci s’accroissent après la fécondation, de façon à envelopper toujours le jeune sporogone ; dans les Coléochétées aussi, pour la première fois parmi les Algues, nous voyons l'effet dela fécondation ne passe borner à \'oosphère, mais s'étendre aux cellules voisines qui viennent former une enveloppe autour de l’oospore. Les Coléochétées qui se rattachent de la façon la plus évidente aux autres Confervacées et qui peuvent —.52 — être considérées comme le point culminant de la série des Algues ver- tes, ont donc une très haute importance au point de vue des relations de parenté entre les Cryptogames inférieures habitant l’eau, les Algues, et les Cryptogames supérieures terrestres, les Muscinées etles Vasculaires. Dans les Œdogoniées, le contenu tout entier d’une cellule se trans- forme en une zoospore dont l’axe est perpendiculaire à celui de la cel- lule mère; elle est remarquable par une couronne decils limitant la région antérieure hyaline. La cellule mère s'ouvre par une fente circulaire ; la zoospore s'échappe entourée d’une vésicule hyaline qui ne tarde pas à se déchirer; plus tard elle se fixe par son extrémité antérieure qui se transforme en rhizoïde, et elle constitue alors un filament ordinaire. Toutes les cellules végétatives des Coléochétées peuvent donner naissance à une zoospore à deux cils; dans le C. pul- vinata, ce sont principalement-les cellules terminales des branches qui se transforment ainsi. Il faut rapprocher des Coléochétées une algue endophyte découverte par M. Cunningham, dans les feuilles de Camellia, auxquelles elle est fort nuisible ; c’est le Mycoïdea parasitica qui, physiologiquement, semble intermédiaire entre les Algues et les Champignons. Cette plante forme, à la surface des feuilles, un disque analogue à celui des Coléochétées ; de ce disque émanent des filaments qui perforent la cu- ticule et pénètrent dans les tissu où ils produisent des disques secon- daires. Des filaments nouveaux, issus de la surface extérieure de ces derniers, soulèvent et déchirent la cuticule, et viennent former au dehors des faisceaux. Ce sont les cellules terminales de ces filaments et de leurs courts rameaux qui se transforment en sporanges, dans lesquels naissent des zoospores à deux cils. Celles-ci, se fixant sur les feuilles de Camellia, reproduisent les disques superficiels. En outre, les disques internes se multiplient par bourgeonnement. | La reproduction sexuée s'effectue toujours au moyen d'oosphères im- mobiles et d’anthérozoïdes. Dans le Spheroplea annulina, les cellules du filament, allongées et cylindriques, se transforment toutes en organes sexuels sans changer de forme ; dans les unes, le contenu, devenu rouge, se divise en un très grand nombre d’anthérozoïdes RS en, tt, A 2 GES allongés à deux cils; dans les autres il se contracte en plusieurs 00- sphères vertes, disposées irrégulièrement ou en une rangée unique: Dans les deux cas des orifices arrondis, formés par résorption, appa- raissent dans la paroi cellulaire; les anthérozoïdes s'échappent alors de leurs anthéridies pour pénétrer dans les cellules à oosphères et pour fusionner aveccelles-ci. L’oospore devient rouge et s’entoure de trois membranes, dont l’extérieure ne tarde pas à tomber, tandis que la seconde se montre plissée irrégulièrement; au printemps l'œuf donne naissance à 2-8 zoospores à deux cils, encore rouges, qui se transforment par germination en autant de filaments verts (M: Cohn). Dans le Cylindrocapsa involuta que l’on peut réunir en une seule famille avec l'espèce précédente, des cellules végétatives isolées ou réunies en groupes, tout en prenant une coloration rouge, se divisent successivement en plusieurs cellules filles dont chacune donne une anthéridie à deux anthérozoïdes fusiformes. Ceux-ci deviennent libres par gélification des membranes. D’autres cellules du même filament se renflent en boule ; leur contenu se contracte en une oosphère unique avec tache réceptrice hyaline, leur membrane se perfore d’un orifice. La fécondation n’a pas été observée jusqu’à présent. Les œufs devien- nent tantôt rouges, s’entourent d'une membrane épaisse et donnent des chronispores ; tantôt ils germent de suite. On suppose que dans le premier cas il y a fécondation, dans le second parthénogenèse. Les anthérozoïdes des Œdogoniées sont très analogues à leurs zoo- spores et caractérisés aussi par une couronne de cils, ils se distinguent par leur taille beaucoup plus petite. Les anthéridies sont des articles du filament plus courts et plus pauvres en chlorophylle, isolés ou su- perposés jusqu’à douze en série; chacune par une cloison longitudi- nale ou transversale se divise en deux cellules mères super ou juxta- posées; un seul anthérozoïde se forme dans chaque cellule. C’est encore par déboîtement circulaire du filament que ces corps agiles deviennent libres; il peut n’y avoir qu’un seul anthérozoïde par anthé- ridie (Œdogonium curvum). Dans beaucoup d'Œdogonium, dans toutes les Bulbochæte, chacune des anthéridies, donne naissance, non plus à un ou deux anthérozoïdes, mais à une zoospore spéciale, inter- *+ IE Pt. médiaire comme volume entre les zoaspores ordinaires et les anthéro- zoïdes. Cette androspore, après s'être mue quelque temps, vient se fixer sur un oogone ou près d’un oogone, et, donne en germant une plantule mâle naine, paucicellulaire, n'ayant qu’une seule ou même point de cellule végétative, et donnant naissance par ses cellules fer- tiles à autant d’anthérozoïdes, Les oogones peuvent être placés sur les mêmes filaments que les anthéridies ou sur desfilaments différents ; ils se forment toujours aux dépens de la cellule fille supérieure d’une cellule végétative qui vient de se diviser; cette cellule fille se renfle aussitôt en sphère et se remplit d’un plasma plus abondant; plusieurs oogones peuvent être directement superposés. À l’époque de la fécon- dation le protoplasma se contracte en oosphère; sa région tournée vers l’orifice futur devient hyaline. L'oogone s’auvre par un trou laté- ral ovale (Bulbochæte, plusieurs Œdogonium) ou en se déboïitant encore circulairement, et la partie supérieure du filament s'incline alors. Par l'ouverture béante proémine aussitôt une gelée hyaline qui s'organise en canal ouvert en forme de bec, par lequel pénètre l’anthérozoïde, Dans l’Oed,. diplandrum, là tache réceptrice n'apparaît qu’à la suite du contact de l’anthérozoïde, L’oospore formée s’entoure d’une membrane ordinairement épaisse ou même munie de piquants (Oe. echinospermum); l'œuf prend une couleur rouge ou brune pour ne redevenir vert qu’à la germination, L’oogone se détache avec l’oo- spore ; après la période de repos, l’épaisse membrane de la spore est brisée, son contenu sort entouré d’une mince enveloppe et se divise en quatre zoospores qui deviennent libres par résorption de la paroi commune ; bientôt elles se fixent, s’entourent d'une membrane et don- nent chacune une nouvelle plante (MM. Pringsheim, Juranyi),. Les organes sexuels des Coléochétées peuvent être réunis sur le même pied (C. pulvinata, divergens, soluta) ou séparés sur des pieds diffé rents (C.scutata)., Pour la formation des anthéridies, les cellules âgées du parenchyme peuvent se diviser par deux cloisons perpendiculaires en quatre cellules justaposées, chacune à un anthérozoïde (C. scutata), et ces anthéridies peuvent être disposées en arc de cercle ou en anneau. D’autres fois, sur des cellules végétatives isolées, naissent deux à trois Se courts rameaux, en forme de bouteille; ils donnent encore chacun un anthérozoïde; ces éléments mâles sont arrondis ou ovales, et munis chacun de deux cils à l’extrémité supérieure. Les oogones se forment au milieu des filaments du disque, et sont disposés alors sur un ou plusieurs cercles concentriques, ou bien dans les cellules terminales des filaments dressés (C. pulvinata, divergens). La cellule destinée à former l’oogone se renfle et donne naissance à un prolongement mince, filiforme, qui s'ouvre au sommet; le plasma de ce col s'échappe, tan- dis que celui du ventre de la cellule (archégone physiologique) se con- tracte en oosphère que les anthérozoïdes atteignent par l'intermédiaire du col. Après la fusion des deux éléments sexués, l’oospore s’entoure d'une membrane, et aussitôt le support de l’oogone émet un filament qui adhère étroitement à celui-ci; c’est le premier élément d’uneen- veloppe corticale, à la formation de laquelle prennent quelquefois part aussi les rameaux des filaments voisins. Dans les C. orbicularis et irregularis, qui sont aussi dépourvus de col à l’archégone, cette en- veloppe est nulle ou rudimentaire : dans les Coleochaete dont le thalle est discoïde, l'enveloppe ne couvre que la moitié supérieure de l'oo- gone; chez les autres espèces du genre la cortication est complète. Plustardlethalle meurt, l'enveloppe brunit et à cet état l’oogone passe l'hiver, Au printemps l’oospore augmente de volume et se transforme par segmentations en une masse de tissu parenchymateux; en même temps l'écorce s’effeuille et se détache; plus tard, de chaque cellule s'échappe une zoospore (carpospore), semblable aux zoospores ordi- paires, et donnant toujours naissance à un thalle asexué. Les Coléo- chétées, sous le rapport de la reproduction, ne diffèrent donc des au- tres Confervacées que par la cortication et surtout par les cloisons solides de l’oospore (M, Pringsheim). Dans le Mycoïdea parasitica (M. Cunningham), les cellules termi- nales de certaines branches se changent, quand la sécheresse est con- tinue, en autant d’oogones; au-dessous se développent de minces rameaux anthéridiens (?) qui viennent appliquer leur cellule terminale. contre l’oogone et la soudent avec lui. La fécondation n’a pas été ob- servée, de sorte que l’on peut se demander si ces rameaux anthéridiens ne sont pas en réalité les premiers filaments de l’enveloppe corticale, = 60 = assez lâche, qui vient ensuite entourer l’oogone. L'oospore, imprégné d'eau au bout de quelque temps, donne un certain nombre de zoospa- res analogues aux zoospores ordinaires. CHARACÉES. Les Characées ont été rapprochées tantôt des Algues, tantôt des Cryptogames à archégones ; en réalité, elles n’ont de parenté étroite ni avec les unes, ni avec les autres ; mais en somme, c’est encore avec les Algues qu'elles ont le plus d’analogie, et on peut les considé- rer comme un groupe aberrant de cette grande division. Les Characées sont dépourvues de zoospores agames; leur multi- plication asexuée a lieu : Par corps tuberculeux ou nœuds souterrains à verticilles foliaires raccourcis, qui développent de nouvelles plantes par poussée latérale ; par rameaux à base nue qui se forment sur les nœuds âgés ou coupés, et qui diffèrent peu, en réalité, des branches normales; par rameaux proemybryonnaires quis’échappent, à côté des précédents, du nœud de la tige, et qui ont la même structure que le proembyron issu de l’oos- pore, lequel possède seulement en plus l’entrenœud d’où émane la racine principale. Les Characées sont monoïques ou dioïques, suivant les espèces. L'anthéridie représente l’article terminal d’une feuille (Nitella) ou d’une foliole (Chara); sa paroi se compose de huit cellules appelées écussons ; à l’intérieur de l’organe le centre de chaque écusson est oc- cupé par une cellule cylindrique le manubrium, surmonté d’une autre cellule ou tête, qui porte à son tour six têtes secondaires. De chacune de ces dernières procèdent quatre longs filaments contournés, compo- sés chacuns de 100 à 200 articles; chaque article donne naissance à un anthérozoïde enroulé en spirale et muni antérieurement de deux longs cils. À la maturité, les écussons se séparent et les anthérozoïdes, mis en liberté, se répandent dans l’eau. D'après des observations récentes c’est du noyau de la cellule que — 57 — dérive le corps de l’anthérozoïde ; la partie centrale devient la vésicule, et le plasma forme les cils (MM. Schmitz, Zaccharias). Les Oogones sont munis d’une enveloppe (on a appelé le tout Oo- gemme ou Sporogemme) ; ils émanent du dernier nœud du rayon principal terminé par l’anthéridie (Nitella), ou du nœud basilaire de la foliole qui donne l’anthéridie (Chara). Tout l'oogemme peut être considéré comme une pousse méthamorphosée. Une cellule basilaire qui correspond à l’entre-nœud inférieur de l'axe de cette pousse, supporte une courte cellule nodale de laquelle partent cinq fila- ments (feuilles) enroulés en spirale autour de l’oogone; celui-ci est relié à la cellule nodale par une cellule hyaline surbaissée (Chara) ou par un groupe discoïde de semblables cellules(Nitella). L'oogone ne contient qu’une seule oosphère, riche en plasma, en huile et en amidon, et à papille terminale hyaline: au-dessus d’elle les tubes enroulés constituent une couronne de cinq (Chara) ou de dix (Nitella) cellules ; la couronne formeun col fermé en haut et latéralement par l'extrémité supérieure des cinq filaments, mais s’ouvrant à la mâtu- rité par cinq fentes qui donnent accès aux antérozoïdes, Après la fé- condation l’oospore se trouve entourée d’une envelope dure et noire provenant des filaments enroulés ; elle ne germe qu'après un temps plus ou moins long, et donne alors naissance à un proembryon con- sistant en une simple rangée de cellules ; c'est aux dépens d’ua des articles de ce proembryon que se développe la tige de la plante sexuée L'oosphère semble cependant aussi capable, au moins dans certains cas, de développement parthénogénésique. Dans toute la presqu’ile scandinave et en Allemagne, on n'a jamais trouvé que des individus femelles de Chara crinita, et cependant cette espèce annuelle est très répandue dans ces pays. Il faut rapprocher cette parthénogenèse, re- marquable dans un groupe à organes sexuels aussi différenciés, du développement particulier des Fougères, découvert par M. Farlow et désigné par M. de Barry par le mot d'apogamie. FUCOIDÉES. À côté de la grande série des Algues vertes, mieux représentées dans les eaux douces, il faut placer le groupe très important et exclu- sivement marin des Fucoïdées, appelées aussi Mélanophycées. Elles ne se distinguent pas seulement des Chlorophycées par la présence, à côté de la chlorophylle, d'une matière colorante brune, la phyco- phéine, et par leur thalle, en général bien plus hautement différencié ; leur reproduction présente aussi (dans les cas connus), des caractères particuliers : les corps agiles portent leurs deux cils, non pas à la pointe, mais latéralement; la fécondation a toujours lieu en dehors de la plante mère, que les organes femelles soient du reste ciliés ou non; enfin l’oospore n’est pas une chronispore, mais se développe immé- diatement.Les phénomènes de lafécondation sont encore inconnusdans une très grande partie de ces plantes; cela est d'autant plus regret- table que plusieurs des cas observés constituent des transitions inté- ressantes entre les copulations des Zoospores et la fécondation d'œufs immobiles par des anthérozoïdes, Vu l’état incomplet de nos connaissances, la classification de ce groupe ne saurait être considérée que comme artificielle. Nous exa- minerons successivement la reproduction dans les Phéosporées, Cut- leriées, Tilopteridées, Fuçacées et Dictyotacées. Phéosporées. (MM. Thuret, Derbès et Solier, Rostañinski, Janczewski, Reinke), Les corps reproducteurs sont tous des corps agiles qui se ressem- blent entièrement, quoique en réalité leurs fonctions soient diffé- rentes ; car tantôt ce sont de véritables zoospores agames, et tantôt ils copulent entre eux pour produire une vospore. Toutes ces z00- spores sont formées dans des sporanges uniloculaires (oosporanges, Thuret) ou pluriloculaires (trichosporanges, Thuret). Dans les cas — 59 peu nombreux de copulation, observés jusqu'à présent, les zoo- spores sexuées provenaient de sporanges pluriloculaires ; quand les” mêmes plantes possèdent aussi des sporanges uniloculaires (Æctocar- pus, Giraudia), les zoospores de ces derniers ne copulent point. Certaines Phéosporées n’ont qu'une seule sorte de sporanges, uni- loculaires (Laminariées, Asperococcus) ou pluriloculaires (Arthrocla- dia, Scytosiphon, Phyllitis, Colpomenia) ; plus souvent les deux sortes de sporanges se rencontrent dans les mêmes espèces (Punctaria, certaines Sphacélariées) ; ce peut être alors sur des individusdifférents, ou bien à des époques différentes de l’année, les uniloculaires appa- raissant d’abord puis étant remplacés successivement par Îles pluri- loculaires (Ectocarpées, Mésogléacées), Suivant la position sur le thalle des sporanges uniloculaires, leurs zoospores s’échappent par la pointe ou par le côté, Dans les pluriloculaires 1l peut y avoir un orifice terminal, et alors les zoospores s’échappent à mesure que les cloisons intérieures sont gélifiées (Ectocarpées, Mésogléacées), ou bien chaque compartiment s'ouvre séparément (autres représentants des mêmes familles), Les sporanges peuvent occuper des positions très variables, être localisés ou bien répandus sur tout le thalle, etc. Souvent ils pro- viennent de la cellule terminale de jeunes rameaux (Sphacelaria, Ectocarpus) dont l'accroissement se trouve alors arrêté; la cellule, après s'être renflée en sphère, se divise en plusieurs étages super- posés dont chacun se décompose en cellules par des cloisons per- pendiculaires dans deux sens (Sphacelaria) ; plusieurs sporanges sem- blables peuvent être réunis sur un même rameau (Cladostephus). D'autres fois les rameaux s’allongent en filaments en tout semblables aux rameaux ordinaires, simples ou ramifiés, et ce sont alors des cellules de ces filaments, isolées ou réunies par groupes, qui donnent naissance aux zoospores (Æctocarpées). Enfin, les sporanges, souvent entremêlés de paraphyses (Laminaires) peuvent se grouper en sores répandus sur le thalle, R | ! Dans les Sphacelaria on trouve encore des propagules particuliers sous forme de rameaux courts, pluricellulaires, munis d’un poil hya- lin, qui naissent sur des branches ordinaires et se détachent à leur SF DR 28 base ; un même pédicelle peut produire successivement trois propa- gules ; plus tard une de leurs cellules s’allonge en filament rampant, sur lequel naïît une nouvelle plante par bourgeonnement latéral (M. Janczewski). La copulation de zoospores en mouvement a été observée par M. Gœbel dans les Ectocarpus pusillus et Giraudia sphacelarioides. M. Berthold arriva à des résultats différents avec la première espèce; il constata que les zoospores se développent sans germination. Des résultats contradictoires ont été aussi obtenus dans d’autres circons- tances par d’éminents observateurs, et cela suggère l'hypothèse que la fécondation, dans ces cas, est loin d’être un phénomène régulier, in- dispensable, qu’elle n’a lieu que dans certaines conditions extérieures, à des époques déterminées peut-être, entre des zoospores qui peuvent, ailleurs, se développer par parthénogenèse. Les observations de M. Falkenberg sur les Cutleria confirmeraient cette manière de voir. Dans l’Ectocarpus siliculosus et Le Scytosiphon lomentarius, M, Ber- thold vit que les zoospores, provenant de sporanges pluricellulaires, identiques d’aspect, sont, en réalité, différents de sexe, et dans la der- nière espèce, la plante elle-même tend à devenir unisexuée. En effet, de ces spores, les unes nagent pendant plusieurs heures, d’autres ar- rivent au repos après quelques minutes; pour cela leur cil antérieur se fixe, attirant peu à peu le corps de la spore avec lequel il se confond, en même temps le cil postérieur se recourbe et disparaît aussi dans la petite masse plasmique, il s’est ainsi formé un œuf immobile, un peu allongé vers le point de fixation. Les zoospores, restées agiles, vien- nent s’assembler en grand nombre autour de lui, le frottant avec leur cil antérieur ; au bout de quelques minutes l’une de ces spores mâles s’est fondue avec la femelle immobile, qui s’entoure alors d’une mem- brane. Quelquefois aussi tous les mâles repartent sans qu’il y ait eu fécondation. L’œuf, non fécondé, ne tarde pas à rétracter son pro- longement antérieur, à s’arrondir et à s’entourer d'une membrane ; il germe parthénogénésiquement, mais son développement est plus lent que celui de l’œuf fécondé. Celui-ci donne des filaments rampants et ramifiés d'où proviennent les filaments ordinaires d'Ectocarpus ; dans le cas du Scytosiphon, il se transforme en un disque qui représente LCR Le peut-être la génération agame correspondant au Scytosiphon. Les zoospores mâles finissent aussi par venir au repos et par périr ; quel- ques-unes cependant vivent un peu plus longtemps, et formentalors une plantule faible et délicate. On a observé quelquefois des oogones en germination dans l'inté- rieur d’un sporange ; le stade pélagique de l’élément femelle se trou- vait donc dans ce cas très réduit et même supprimé; n éanmoins la fé- * condation est loin de posséder ici ses caractères définitifs ; elle ne dif- fère même pas notablement de la copulation des zoospores capa- bles de germer. Dans la famille suivante, nous allons faire un pas de plus vers la copulation typique. Cutleriacées. (MM. Reinke, Falkenberg). Ce groupe fait partie en réalité des Phéosporées; il ne comprend que les deux genres Zanardinia et Cutleria. Le cycle se compose dg générations alternantes; l’une, asexuée, ne produit que des zoospores agames; l’autre, sexuée, donne naissance à deux espèces de zoospores différentes par leur taille et copulant entre elles. Ce sont les cellules superficielles du thalle ou de ses ramifica- tions qui forment les oogones et les anthéridies, portés dans le genre Cutleria sur des individus différents. Ces sporanges ont la forme de courts cylindres, composés d’étages nombreux à deux cellules (anthé- ridies) ou d’étages peu nombreux à quatre cellules (oogones), chaque cellule donnant une seule oosphère ou huit anthérozoïdes. Les spo- ranges se trouvevt groupés en sores sur des filaments, qui sont plus ramifiés dans les plantes mâles; dans les Zanardinia, les filaments sont, en général, plus simples, et portent les sporanges des deux sexes, les femelles étant terminaux. Dans les Zanardinia, la génération agame ressemble à la sexuée; les sporanges uniloculaires donnent naissance à 4-6 zoospores inter- médiaires par leur taille entre les deux sortes de zoospores sexuées. Dans ce genre on connaît, de plus, une propagation végétative par HD pousses latérales. L'oospore des Cutleria forme, en germant, un thalle différent de la génération sexuée, mais très analogue aux Aglaozonia, qui ne produisent qu’une seule espèce de zoospores; aussi M. Falken- berg les considère-t-il comme la génération asexuée des Cutleria. Dans les deux genres, l’anthérozoïde est beaucoup plus petit que l’oosphère ; tous deux sont munis de deux cils dirigés, l’un en avant, l’autre en arrière. Isolés, ils périssent au bout de quarante-huit heures (mâles) ou de cinq jours (femelles) ; les oosphères s’entourent quel- quefois d’une membrane. Réunis, ils conjuguent, et la germination a lieu : après s’être mue pendant quelque temps, l’oosphère se fixe par son extrémité hyaline qui devient la tache réceptrice, par laquelle seule pénétrera l’anthérozoïde ; celui-ci se fond aussitôt avec l’oosphère et l’œuf ne tarde pas à se recouvrir d’une membrane, puis à germer. T'ilopteridées. C’est un groupe encore peu connu, que son système végétatif rap- proche surtout des Ectocarpées, tandis que, par ses organes répro- ducteurs, il semble plutôt parent des Fucacées. Les zoospores naissent dans des sporanges pluriloculaires analogues à ceux des Ec- tocarpées ; ces sporanges résultent de la transformation d’une bran- che tout entière du thalle (Haplospora) ou proviennent seulement de plusieurs cellules d’un filament unisérié (Tilopteris). 11 y a aussi des éléments de propagation, toujours immobiles, formés isolémentdansde grandes cellules du thalle, renflées en sphères ; ils s’en échappent à la maturité, comme dans les Fucacées; quoique leur fécondation n'ait pas encore été observée, il semble cependant probable que ce sont des oosphères, et les zoospores pourraient être alors des anthérozoïdes. Les oogones où naissent ces oosphères, se forment, isolés ou réunis par deux ou trois, au milieu de courtes branches (T'ilopteris) ou bien sur leurs côtés, et en simulant alors des rameaux (Scaphospora). => 109 cs F'ucacées. Les Fucacées sont dépourvues d’organes de propagation asexuée, La reproduction sexuée est parfaitement connue, grâce aux travaux de Thuret; sous ce rapport, la différence principale avec les Phéospo- rées, consiste dans l’immobilité des oosphères, qui sont dépourvus de cils, mais dont la fécondation n’a cependant jamuis lieu dans les oogones. Anthéridies et oogones naissent, entremèélés de paraphyses, dans des cavités sphériques, les conceptacles, qui peuvent être hermaphrodites (Fucus platycarpus, Cystosira, Pelvetia, etc.) ou unisexués (F'ucus, Himanthalia, Oxothalia); dans ce dernier cas, tout le thalle ne porte qu'une seule espèce de conceptacles, mâles ou femelles. Ces cavités communiquent avec l'extérieur par un orifice étroit, l’ostiole ; elles sont fréquemment stériles, c’est-à-dire ne renferment que des para- physes, alors plus abondamment développées, Les conceptacles peu vent être répandus sur toute la surface du thalle (Durvilæa, Splachni- dium), ou bien ils se concentrent à l’extrémité de branches dichotomi- ques ou sur des rameaux latéraux d’une conformation particulière (F'ucus, Ozothalia, Halidrys, etc ), ou sur des systèmes spéciaux de rameaux (Sargassum). Ils se développent dans le voisinage immédiat du point végétatif : une cellule ou plusieurs cellules, disposées en une rangée perpendiculairement à la surface et placées au centre du tissu destiné à former le conceptacle, s'arrêtent dans leur développement et meurent finalement ; il se forme ainsi un court canal, qui s’élargit vers l’intérieur et finit par se transformer en une cavité sphérique ; en même temps les cellules qui le limitent, se segmentent très acti- vement. Des poils apparaissent dans la cavité ; ils se ramifient de bonne heure dans les conceptacles mâles (M. Bower). Les anthéridies naissent sur ces poils-rameux dont elles sont des branches latérales transformées ; elles consistent en une cellule ovale, à paroi mince, dont le protoplasma se partage en nombreux petits = DR anthérozoïdes pointus à une extrémité, munis d’une tache rouge et de deux cils. C’est par le sommet de l’anthéridie que les anthérozoïdes sortent ; ils sont réunis en une petite masse, tantôt nue (Cystosira, Halidrys), tantôt entourée par la membrane interne de l’anthéridie (Fucus, Ozothalia) ; ils s’échappent ensuite du conceptacle par l’os- tiole, guidés pour ainsi dire par les paraphyses proéminentes. Les oogones se forment aux dépens de la cellule supérieure de poils bicellulaires, dont la cellule inférieure leur sert de pédicelle. Ils se renflent en sphère, et se remplissent d'un plasma sombre qui peut rester indivis(Pycnophycus, Himanthalia,Cystosira)ou se segmenter en deux (Pelvetia), en quatre (Ozothallia) ou en huit (F'ucus) oosphères. Celles-ci remplissent d’abord tout l’oogone, dont la membrane externe est ensuite rompue; les œufs sortent, entourés encore par la mem- brane interne; ils s’arrondissent ; puis, cette dernière enveloppe est à son tour rompue (F'ucus) ou dissoute par l’eau (Ozothallia) ou géli- fiée (Pelvetia) ; les oosphères sont arrivées alors hors du conceptacle, et deviennent accessibles aux anthérozoïdes qui se rassemblent en grand nombre autour d’elles, s’y attachent et leur communiquent sou- vent un mouvement de rotation. La fusion des deux éléments, quoi- que non observée directement, est cependant probable (M. Prings- heim) ; il est même très possible que plusieurs anthérozoïdes pénètrent dans l’œuf. L’oospore s’entoure d’une membrane, se fixe à quelque corps solide et germe sans période de repos. Elle s’amincit à sa base, s’allonge en filament pluricellulaire unisérié, dont la cellule terminale se divise en quatre quadrants, origine du thalle, tandis que les cellules basi- Jlaires (prothalle de M. Rostafinski) donnent un crampon radiciforme ; quand l'embryon a atteint à peu près un millimètre de longueur, son sommet se creuse en cuvette et donne naissance à un faisceau de poils ; puis l’accroissement se ralentit considérablement. On n’a pu suivre plus loin le développement jusqu’à présent. Comme dans les Fucus adultes on voit fréquemmient le sommet végétatif arrêter sa croissance par la formation d’une fossette poilue, il est possible que les germes observés jusqu’à présent, ne représentent pas le développe- ment normal. à Dictyotacées. Tout en se rattachant étroitement aux Fucoïdées, les Dictyotacées peuvent, sous certains rapports, servir de transition vers le groupe suivant, celui des Floridées. É Les extrémités aplaties du thalle donnent naissance à trois formes de corps reproducteurs : des tétraspores et des cellules que, d’après leur forme, on suppose mâles et femelles, mais sans qu'il existe jus- qu'à présent aucune certitude quant à leurs véritables fonctions ; cette réserve faite, nous les appellerons, pour abréger, anthéridies et oogones. Chaque organe naît aux dépens d’une cellule épidermique qui proémine, se renfle, sépare par une cloison sa région basilaire étroite ; son extrémité supérieure devient la cellule réproductrice ; ces cellules peuvent être limitées à une seule face du thalle (Padina, Zo- naria) ou apparaître sur les deux faces. Les tétraspores, toujours formées sur des individus séparés, sont dispersées sur le thalle (Dictyota) ou réunies en groupes (Taonia, Pa- dina); leurs quatre spores peuvent être disposées en tétraèdre ou comme les quartiers d’une sphère; leur nombre peut se réduire à deux et même à un. Devenues libres par gélification de la membrane commune à l’état de cellules nues et immobiles, elles s'’entourent bientôt d’une membrane et germent. Les oogones peuvent être groupés en sores (Dictyota, Padina, Tao- nia). Le protoplasma de chaque oogone ne forme qu’un seul œuf nuet immobile, qui se trouve expulsé et qui semble pouvoir germer sans fécondation. Dans les cas observés jusqu’à présent, œufs et tétra- spores germent d’une façon identique, et tantôt reproduisent direc- tement la plante-mère (Dictyota, Zonaria), tantôt forment d'abord une masse cellulaire, nœud central de M. Reinke, dont les cellules super- ficielles émettent des pousses identiques à la plante-mère (T'aonia, Padina, Dictyopteris). Les anthéridies sont toujours réunies en groupes, qui sont munis d’une enveloppe commune dans les Dictyota. Leur protoplasma, tout Rietsch, 5 D. er en se décolorant, se segmente dans trois directions perpendiculaires, et produit ainsi des anthérozoïdes immobiles, arrondis ou allongés, qui deviennent libres par résorption de la paroi commune (Thuret, MM. Cohn, Reinke). FLORIDÉES. Le groupe très important des Floridées (MM. Bornet et Thuret) se compose en grande majorité d’Algues marines, remarquables par leur coloration rouge qui est due à la phycoérythrine, et par les particu- larités de leurs organes reproducteurs; la multiplication se fait au moyen de deux espèces de spores, les unes asexuées ou tétraspores, les autres résultant d’un acte sexuel ou carpospores, mais toutes deux immobiles, ainsi que les anthérozoïdes; ce qui est d’autant plus re- marquable que toutes les Fioridées habitent l’eau. C’est surtout dans l’acte sexuel que réside la caractéristique des floridées; si, dans cer- tains cas, il offre des analogies évidentes avec ce que nous avons vu dans les Confervacées, il diffèreen général très notablement de la fé- condation typique, si uniforme ailleurs dans ses traits essentiels. Tétraspores. — Ce sont des corps reproducteurs asexués et nus, dif- férant des zoospores par l’absence de cils. Les tétraspores sont ordi- nairement portées par des individus différents de ceux qui produisent lescarpospores, rarement par les mêmes individus (certaines Porphy- rées, Chylocladia, Callithamnion, Polysiphonia, Solieria) ; elles man- quent, ainsi que tout autre corps reproducteur agame, dans les Lé- manéacées. Dans la famille des Némaliées, les individus sexués peu vent porter aussi des spores ne résultant pas d’une fécondation, mais ces spores sont très différentes des tétraspores. Celles-ci naissent par segmentation d'une cellule mère et sont disposées en série, en tétraè- dre ou comme les quartiers d’une sphère ; leur nombre se réduit par- fois à 2 ou‘à 1, ou dépasse le chiffre de quatre (Céramiacées). Les cel- lules-mères qui leur donnent naissance, terminent de courts rameaux latéraux (Callithamniées), ou sont nichées plus fréquemment dans le = @q tissu même du thalle et recouvertes alors, le plus souvent, par une assise stérile; dans ce dernier cas, elles sont isolées ou réunies en so- res. Les cellules mères peuvent aussi être localisées dans des bran- ches spéciales du thalle qui prennent alors une conformation toute particulière (Plocamium, de nombreuses Rhodomélées); rarement elles sont réunies en coussinets proéminents au-dessus du thalle (Gymnogongrus, Peyssonelia). Tous les essais de culture des Floridées marines ont échoué jusqu’à présent: aussi ignore-t-on les relations qui existent entre les indivi- dus sexués et les asexués. Les premiers étant beaucoup plus rares, il est possible qu’une génération sexuée n’apparaisse qu'après une série de générations asexuées. Un certain nombre d’espèces, surtout dans la famille des Némaliées, ne sont connues qu’à l’état asexuée (Chan- transia), d’autres seulement à l’état sexué (Helminthora, Némalion) ; l'hypothèse se présente donc tout naturellement de générations alter- nantes dimorphes, comme elles ont été constatées pour des genres voisins d’eau douce par M. Sirodot. | Une multiplication végétative par propagules semble exister dans le genre Monospora, sous la forme de courts rameaux à deux cellules dont la supérieure se détache et ne tarde pas à germer (MM. Bornet et Thuret); une multiplication analogue a été constatée aussi dans le Melobesaeallit hamnioïdes par M. de Solms-Laubach. Anthéridies (Thuret). — Les anthérozoïdes sont immobiles et c’est l’eau qui les amène à l’organe femelle ; on les appelle souvent aussi pollinides. Ils peuvent apparaître sur les mêmes individus que les or- ganes femelles (p. ex.: Helminthora divaricata, Dudresnaya coccinea, D. purpurifera) ; mais en général, les Floridées sont dioïques. Les an- thérozoïdes sont des cellules arrondies ou ovales, incolores ; ils ne sont point nus, comme les tétra — et les carpospores, mais entourés d’une très mince membrane qui est la couche interne de la paroi de leur cellure mère; c’est par la gélification de la couche externe de la même paroi que l'élément mâle se trouve mis en liberté. Ces cellules mères peuvent être isolées au sommet de rameaux di ou trichotomi-- ques, réunies en groupes à plusieurs étages (Porphyrées), disposéesen LR ee verticilles sur l’axe principal (Dudresnaya); étroitement serrées, elles peuvent recouvrir des portions isolées de la surface du thalle (Nito- phyllum, Peyssonnelia, Halymenia); ou se trouver localisées dans des cavités formées par un repli du tissu ambiant (Melobesia, Gracilaria, Corallina) ; enfin les anthéridies se présentent encore comme des ra- meaux métamorphosés, ayant la forme de disques ou de massues (Rhodomélées). Appareil femelle. — L'imprégnation se fait toujours au moyen d'un organe récepteur, le trichogyne qui ne prend, en général, aucune part à la formation du fruit ou cystocarpe. C'est sur le trichogyne que vient se fixer l’anthérozoïde; il y a soudure au point de contact, ré- sorption de la paroi commune, puis l’anthérozoïde déverse son proto- plasma qui se fusionne avec le protoplasma du trichogyne. Dans les cas les plus simples, c’est la partie inférieure de celui-ci qui se déve loppe en fruit; très généralement le cystocarpe provient au contraire d’une ou de plusieurs cellules différentes du trichogyne, quelquefois attenantes à lui, mais presque toujours plus ou moins éloignées; la fécondation est donc indirecte. On donne le nom de trichophore ou d'appareil trichophorique à la cellule ou aux cellules qui supportent le trichogyne, celui de carpogone aux cellules qui se développent en cystocarpe après la fécondation. L'effet fécondant provoqué par le protoplasma mâle, ne se mani- feste donc pas nécessairement dans la cellule qui a reçu l’imprégna- tion; mais il peut se transmettre à des cellules plus ou moins éloi- gnées qui fructifieront, tandis que la première cellule, le trichogyne, se fléchit et meurt; c’est là le phénomène spécial aux Floridées. Dans les Coléochétées la fécondation exerce une action secondaire sur les cellules placées près de l’oogone et qui viennent former une enveluppe au fruit; dans les Cryptogames à archégone, celui-ci redevient aussi actif à la suite de la fécondation ; une excitation secondaire analogue se manifeste fréquemment dans les Floridées, et les cellules, placées dans le voisinage du carpogone, fournissent alors au fruit une enve- loppe corticale. Il peut y avoir deux trichogynes pour un carpogone (Porphyra, Ce- REV: Vs ramium) ou deux carpogones pour un trichogyne (Callithamnion). Or- dinairement le trichogyne est allongé, capillaire, droit ou contourné en spirale (Dudresnaya); quelquefois aussi court et renflé (Batracho - spermum),ou réduit à une courte proéminence (Porphyra); il fait tou- jours saillie à l’extérieur et sa paroi est épaisse, gonflée, gluante. En dehors du cas très simple des Porphyrées, il y a deux types de développement pour le carpogone: tantôt, par des segmentations ré-- pétées, il se divise en un corps cellulaire massif ou noyau (Dudres- naya); tantôt, après quelques segmentations peu nombreuses, ses cellules s’allongent en filaments rayonnants dans tous les sens, et il en résulte une tête fasciculée (Chantransia). Ordinairement chaque espèce ne présente que l’un ou l’autre mode; le Callithamnion corym- bosum les possède cependant tous deux. Quand le développement, toujours centrifuge, du carpogone est terminé, ses cellules se trans- forment en spores, dites carpospores. Cette transformation est centri- fuge ; elle peut s'étendre à toutes les cellules du fruit (Némaliées, Cé- ramiacées) ou se restreindre aux seules cellules superficielles (Polyi- des), laissant une masse centrale stérile, le placenta); entre ces deux cas extrêmes on trouve tous les intermédiaires. Dans cette transfor- mation le volume des cellules augmente et elles se remplissent d’un plasma dense, riche en matière colorante. | Souvent le cystocarpe est dépourvu d’enveloppe corticale (Dudres- naya, Callithamnion, Chantransia, etc.). Quand elle existe, elle peut se composer de courts filaments unicellulaires et isolés (Némaliées) ou articulés et réunis latéralement (Lejolisia) ; elle peut consister en un tissu résistant (Rhodomélées); quelquefois elle se trouve déjà ébauchée avant la fécondation (Batrachospermum, Rhodomélées). Le fruit le plus simple se trouve dans les Porphyrées; les carpogo- nes ressemblent aux autres cellules du thalle qui n’est formé que d'une seule assise ; les trichogynes se réduisent à de courts refoule- ments de cette cellule (une sur chaque face). La fécondation ne modifie ni la forme, ni le volume du carpogone qui se divise simplement par trois cloisons perpendiculaires en huit cellules disposées en deux éta- ges ; ce sont les carpospores. Ces cystocarpes si simples avaient été pris pour des octospores agames. Dans le Nemalion multifidum, tri- Ë — 70 — chogyné et carpogone forment encore une seule cellule; le fruit est plus compliqué, Les trichogynes des Lémanéacées proéminent à l'ex- térieur à travers l'écorce, dans l’épaisseur de laquelle demeurent compris les quelques cellules trichophoriques qui terminent les ra- muscules. C'est la cellule attenante au trichogyne qui, seule ou avec ses voisines, émet par bourgeonnement, dans la cavité annulaire dü rameau, un faisceau de filaments moniliformes, ramifiés, enveloppés chacun d’une gaine mucilagineuse; tous les articles de ces filaments se transforment en carpospores. Dans les Rhodomélées l’unique cellule trichophorique sépare déjà le trichogyne des cinq cellules du carpogone. Dans le Callithamnion co- rymbosum (Céramiées) les deux carpogones unicellulaires sont sépa- rés chacun du trichogyne avec une cellule trichophorique ; ces deux cellules forment avec les carpogones un demi-tour autour du filament végétatif; trichogyne et trichophore disparaissent après la féconda- tion et il se forme ainsi deux cystocarpes distincts, Dans les deuxd er- niers cas, la fécondation se transmet donc à travers une seule cellule. Les organes de fructification des Corallinées se forment dans des conceptacles qui prennent naissance par creusement du sommet végé- tatif et rapprochement ultérieur des bords de la fossette; le fond des conceptacles à tétraspores est occupé par des paraphyses et des cellu- les allongées qui se segmentent transversalement pour produire les tétraspores, Les conceptacles à anthérozoïdes rappellent les spermo- sonies des champignons; les filaments anthéridiens proéminent par l’ostiole et portent à leur sommet 2 à 4 petites cellules, garmies cha- cune d’un faisceau de stérigmates ; à l’extrémité des stérigmates les anthérozoïdes se forment par rétrécissement et se détachent empor- tant un fragment de leur pédicelle qui simule ainsi une queue. Les conceptacles femelles ont plutôt la forme de disques; les appareils femelles (procarpes) s’y développent en direction centrifuge et en grand nombre; ils sont composés d’un carpogone unicellulaire et d’un trichogyne. Ceux-ci sont, au centre du disque, renflés en massue à leur extrémité libre; à la périphérie ils sont beaucoup plus courts, ru- dimentaires, inaptes à la copulation. Par contre les carpogones du centre sont incapables de se développer en fruit. Ce sont cependant — T1 — leurs trichogynes qui reçoivent l’imprégnation, à la suite de laquelle tous les carpogones du disque se fusionnent en une cellule carpogène unique qui porte à sa face supérieure tous les trichogynes; c’est seu- lement à sa périphérie que se développent les carpospores. Morpholo- giquement tous les procarpes du disque s’équivalent encore ; physio- logiquement ils diffèrent entièrement, ceux du centre n'étant plus que des trichogynes, ceux de la périphérie des carpogones; c’est au moyen d’une fusion que l’imprégnatioh se transmet du centre à la périphérie (M. de Solms-Laubach). Dans les Dudresnaya, cette division des fonctions est encore pous- sée plus loin, Après la fécondation du trichogyne, quelques cellules de l’appareil trichophorique s’allongent en fubes connecteurs et vont transmettre la fécondation à la cellule terminale renflée de filaments fructifères voisins; ils se soudent à cette cellule et il y a fusion des deux protoplasma. Un seul tube peut transmettre la fécondation à plusieurs filaments, La cellule terminale des filaments fructifères se développe en cystocarpe. Cette singulière fécondation a été décou- verte par MM. Thuret et Bornet qui lui ont donné immédiatement sa véritable interprétation, et qui l’ont encore rencontrée dans le genre Polyides, Depuis, des phénomènes analogues ont été retrouvés dans les Squammariées (Cruriopsis cruciata) où le tube connecteur se soude avec une cellule quelconque du filament fructifère pluricellulaire et où ce sont les autres cellules du même filament qui se transforment directement en spores (M. Schmitz). Plus récemment, une féconda- tion semblable a encore été reconnue chez les Halymenia Floresia, H, ulvoidea, Nemastoma, Grateloupia (M. Berthold). Si donc, dans certains cas simples, la formation du fruit peut être comparée à ce que nous avons vu dans les Coléochétées, l’acte de la copulation devient ensuite de plus en plus indirect, de façon à différer complètement de ce qu'il est partout ailleurs, et les Floridées occu- pent, sous ce rapport, une place tout à fait spéciale parmi les Algues. La transformation du carpogone en cystocarpe reste, au contraire, comparable au développement de l’oospore des Coléochétées et des Ricciées. se DT Germination et alternance de générations, — La germination des carpospores n’est pas encore bien connue. Dans les Porphyrées, la carpospore, sans augmenter de volume, se transforme en un corps paucicellulaire, à membrane épaisse, dont les cellules donnent nais- sance à des filaments minces, ramifiés, pluricellulaires; on ignore le résultat ultérieur de ce développement. Dans cette famille, comme partout ailleurs, chez les Floridées, les carpospores sont mises en liberté à l’état de cellules nues et immobiles; quelquefois cependant, on les a vues animées de mouvements amiboïdes (Porphyra, Bangia, Helminthora). Elles s'entourent d’une membrane et germent sans période de repos, car on a constaté, quelquefois, un commencement de germination sur la plante mère. On ne sait rien de leur développe- ment ultérieur qui est probablement fort lent. Nous sommes mieux renseigné, fort heureusement, sur quelques Floridées d’eau douce, grâce aux travaux de M. Sirodot. Dans le Balbiania (Chantransia) investiens, la carpospore donne naissance à un prothalle (protonema) rudimentaire, composé de filaments moniliformes ramifiés et portant des spores (sporules), qui germent en produisant la plante sexuée. Celle-ci se propage pour son propre compte au moyen de spores agames; mais elle possède aussi des organes sexués : anthéridies (pollinides) et carpogones avec tri- chogyne. Elle produit donc aussi des cystocarpes d’où proviennent des carpospores et ces dernières recommencent le cycle. Ainsi, il y a deux générations alternantes l’une sexuée, l’autre asexuée, celle-ci pouvant se reproduire d’unefaçon indépendante; ces deux générations sont reliéesentre elles par des sporesasexuées de deux sortes, ssorules etcarpospores. En réalité, par comparaison avec d’autres groupes, les Muscinées, par exemple, le cystocarpe peut être considéré comme une génération, et alors nous en possédons trois : l’une sexuée, avec une propagation agame indépendante en dehors du cycle, et deux asexuées différentes, la première résultant directement de la fécon- dation. | Dans un genre voisin, la spore asexuée se trouve supprimée entre le protonema (Chantransia) et la génération sexuée (Batrachosper- No = mum) qui reste, tout d’abord, parasite du protonema et qui ne s’af- franchit qu'ultérieurement, pour vivre d’une façon indépendante. Cette suppression de spore n’a rien d’inadmissible, si l’on se rappelle que dans les Muscinées on peut obtenir artificiciellement ce résultat et faire produire directement un protonema aux cellules du sporogone, Il est vrai que c’est la carpospore et non la sporule que l’on sup- prime ainsi; cela n’est pas une objection, car l’apogamie des Fougères démontre que l’onspore elle-même peut disparaître par un procédé semblable. Il y a donc condensation du développement des Batra- chospermum par rapport au Balbiana; de plus, ici ce n’est plus la génération sexuée, mais l’asexuée, l'individu végétatif, qui se propage pour son propre compte au moyen de spores agames. Enfin, M. Siro- dot a montré qu'une autre condensation encore était possible, que le cystocarpe, au lieu de donner des carpospores, pouvait produire un protonema (Chantransia), tout comme dans les Mousses, Dans les Lemanéacées, la génération sexuée, l'individu fructifère naît aussi sans " PS RE DEC PE — 197 — vera annulé et la basilaire pourra tourner autour de son axe vertical, C'est l'explication complète des expériences de M. Leïitgeb. D'après M. Sadebeck, la basilaire ne coïnciderait jamais tout à fait exacte- ment avec l’axe de l’archégone, sans indiquer la nature de la dévia- tion qui doit être bien légère, puisqu'elle a échappé à M, Leitgeb. Si elle existe d’une façon appréciable et dans un sens déterminé, ce n’est sans doute pas au géotropisme, trop faible dans l'embryon pour réa- gircontre la force sporifuge de la racine, qu'il faudrait l’attribuer, mais bien à une certaine inégalité des deux forces sporifuge de la ra- cine et sporipète du pied; la nutrition par la réserve de la spore pré- cédant la nutrition par la racine, le pied pourrait l'emporter quelque peu. Fig. 9. — Marsilia, On pourrait invoquer ici, en faveur de l’horizontalité de la basilaire, l'hérédité que j'ai mise en avant tout à l’heure dansles Fougères (pour les positions inclinées de la spore de Marsilia). Mais la position hori- zontale de la macrospore ne peut être considérée comme aussi fixe que celle du prothalle, chaque objet flottant dans l’eau, le moinure vent devant nécessairement la modifier à chaque instant; puis l’héré- dité s’'attaquerait surtout ici à des conditions sine qua non, point ac- commodantes comme le géotropisme; elle ne saurait donc être invo- quée. Les dessins de M. Arcangeli pour les Pilularia , ceux de M. Berg- gren pour les Azolla, me semblent conciliables avec l'interprétation précédente; une explication est cependant nécessaire pour le dernier — 198 — cas. M. Perggren dit n'avoir pas pu déterminer la position de l’em- bryon par rapport à l’archégone: il suppose que l'hémisphère racine- pied est situé obliquement vers le col; mais d’un autre côté il dit ex- pressément que la basilaire est perpendiculaire à f’axe longitudinal de l'embryon, et sa figure 1 (voy. Ann. sc. nat., 1882, ou Revue de Montpellier, 1881) représente cet axe horizontal et perpendiculaire au col ; il est donc permis d'admettre que la basilaire passe à peu près par l’axe de l’archégone. Comme les macrospores d’Azolla flottent sur l'eau, avec leur appareil natatoire, ce dernier axe est à peu près vertical, A en juger par les dessins de Hofmeister (Beiträge) et ceux de M. Fankhauser (Bot. Zeit., 1872), l'interprétation est encore valable pour les Botrychium et les Lycopodium ; dans les deux plantes les pro- thalles sont massifs et il faut admettre une force prothällifuge, au lieu de sporifuge ; cela revient au mème. Les Salvinia sont dépourvues de racine. Il semble donc que le pied, restant seul en jeu, devrait se placer dans la position p! op” de la figure 9 par rapport à la macrospore, ou occuper tout le fond de l’ar- chégone. Il n’en est rien, La basilaire se trouve approximativement, par rapport à la sporeet aux deux axes de l’archégone et du prothalle, dans la position b b' (fig. 5, page 185). D’après M. Pringsheim, l’hémi- sphère bt b' forme tout entier le pied. D’après cela on pourrait admet- tre, en tenant compte surtout de la première racine rudimentaire des Azolla si voisines, que cette absence de racine n’est point primitive; qu’une racine, autrefois existante, était dirigée non seulement de façon à éviter la spore, mais aussi vers le point de moindre résistance du prothalle assez développé, c’est-à-dire presque exactement vers le col de l’archégone ; cette position, jointe à la force sporipète du pied, orien- tait tout l'embryon, même par rapport au prothalle, tel qu'il l’est réellement. La moindre ébauche de racine, existant encore, eût suffi pour faire sentir son influence, puisqu'il ne s’agit que des premières segmentations et les Salvinia rentraient encore, sans grand effort, dans la loi commune. Mais les recherches de M. Leitgeb ne s'accordent pas avec celles ce M. Pringsheim. Le naturaliste autri- | chien décrit le pied comme formé par la portion inférieure de l’hé- — 199 — misphère bt'b' qui produit la tige et le cotylédon; l’autre moi- tié de l'embryon se réduirait à un renflement à la base du pied qui correspondrait à celui des mousses. Il faudrait supposer alors que la régression de la racine a fini par atteindre toute la moitié correspon- dante de l'embryon, qu'un nouveau pied a dû se développer pour sup. pléer à l’ancien, mais que l'orientation de l'embryon n’en a pas moins été fixée par cette première ébauche de l'hémisphère pied-racine. Ce serait sans doute aller un peu loin dans la voie des hypothèses. Des réserves doivent être faites pour les Salvinia. Les Rhizocarpées à racine n’en montrent pas moins deux tendances opposées du pied et de la racine, qui arrivent cependant encore à se mettre d'accord, mais à mesure que le prothalle s'étale moins en de- hors de la spore, cet accord deviendra plus difficile. Dans le prothalle endogène la racine devra se diriger de dedans en dehors vers l’orifice de la spore, son orientation sera donc plus étroite que dans les Rhizo- carpées ; elle sera donc mieux déterminée, quand la macrospore res- tera fixée dans son sporange et celui-ci sur le sporogone, c’est-à-dire sur la plante ; des téguments séminaux viendront en effet alors la pro- téger, ne laissant libre qu’un étroit orifice, le micropyle, vers lequel la racine devra rigoureusement se diriger. D'un autre côté, la réserve nutritive de la spore, au lieu de former une masse unique, facile à absorber par la large surface du pied qui la touchait presque directe- ment, cette réserve s'organise en cellules. Il est même possible, sans que je m’en explique le motif, que cette modification soit corrélative de la réduction du prothalle. En tout cas, le pied sera obligé de s’en- foncer d'avantage dans la spore pour aller y chercher les aliments renfermés dans les cellules de l’endosperme. De là un antagonisme réel entre le pied et la räcine; cet antagonisme a dû devenir le point de départ d’une série de transformations qui ont abouti finalement aux résultats suivants : 4° la racine est dirigée constamment, dans le prothalle endogène, vers l’orifice de la spore, ou vers le micropyle, son successeur physiologique à notre point de vue actuel; 2° le pied a disparu, soit en se changeant totalement en racine, soit par suppres- sion ; on conçoit cependant qu'il ait pu aussi s'adapter à ces nouvelles conditions, et le scutellum des graminées n’est peut-être qu’un pied — 200 — ainsi modifié ; son rôle physiologique n'infirmerait pas cette interpré- tation : 3° comme conséquence de ce qui précède, le rôle du pied a été transporté à l’embryon lui-même et surtout aux cotylédons qui ab- sorberont désormais la réserve alimentaire ; 4° un organe nouveau, auxiliaire, s’est développé; c’est le suspenseur qui refoulera l’em- bryon vers cette réserve et pourra même contribuer quelquefois à sa nutrition dans le premier âge (4). Ainsi il aura été obvié aux incon- vénients pouvant résulter de l’antagonisme signalé plus haut. Mais ces modifications embryogéniques, corrélatives de beaucoup d’antres, ne se sont faites que très lentement, et de la route, très lon- gue assurément, qui a dû conduire autrefois des cryptogames aux phanérogames, il ne reste que quelques tronçons épars ; ils peuvent cependant fournir des indications précieuses. Les Jsoetes et les Selaginella représentent de pareils tronçons. Leur embryogénie s’écarte notablement de celle des Rhizocarpées. Les pre- miers organes de l’embryon n’occupent plus les mêmes positions rela- tives. Les Jsoetes montrent encore des octants ; mais on peut voir déjà que cette formation est loin d’avoir l'importance qu’on a cherché à lui attribuer, qu’elle ne constitue, en somme, qu’un moyen, et c'est le but surtout que nous devons envisager, Nous pouvons encore vérifier ici les lois précédentes. Dans les Jsoetes quatre octants (p, p, fig. 7, page 189), employés à la formation du pied, s’interposent entre le cotylédon f et la racine r. Le pied et la racine se touchent toujours, séparés seulement par la trans- versale ; mais leurs rapports avec les octants ne sont plus du tout les mêmes. La racine est d’abord presque horizontale, néanmoins elle est déjà orientée vers la large ouverture de la macrospore. Le développe- ment particulier du pied, décrit par M. Kienitz-Gerloff, doit avoir forcément pour effet de la diriger encore plus en haut et de l'écarter ainsi des parois de ja spore ; en effet, la partie antérieure du pied, pla- cée sous le cotylédon, se développe davantage et s’alionge surtout transversalement ; elle refoule donc en arrière et en haut la partie postérieure (à droite de la figure) qui réagit à son tour sur la racine dans le sens indiqué plus haut. C’est donc la largeur plus grande du (1) Voy. M. Guignard, Recherches d'embryogénie végétale (Ann. sc. nat., 1881). sure pied et son développement particulier, qui lui permettent encore ici de coexister avec la racine, Enfin je dois insister sur la large déhis- cence de la spore, relativement aux Rhizocarpées ;elle donne bien plus de latitude à la racine. 3 Les Selaginella (fig. 8, page 190) ne forment même plus d'octants. Le suspenseur des phanérogames ou proembryon apparaît ici pour la première fois ; la basilaire, perpendiculaire cette fois à l’axe de l’ar- chégone, le sépare de l'embryon proprement dit, qui seul est traversé par la transversale t #’. Vient ensuite la cloison III qui découpe le sommet de la tiges (M. Pfeffer). La première feuille se forme en c, le pied er p, la racine en r ; la deuxième feuille apparaît en c’ etest, au bout de peu de temps, équivalente à la première, c'est-à-dire que les deux cotylédons sont déjà presque égaux. La différence essentielle avec les Jsoctes, c’est l’interposition du suspenseur entre la racine et la première feuille à la place occcupée dans ce dernier genre par la gaine cotylédonaire (y, c, fig. 7, page 189). Le pied occupe une place bien moindre dans l’œuf. Le suspenseur tout d’abord se développe ra- pidement et repousse encore plus loin dans la macrospore la racine déjà mal orientée; en même temps, il plonge tout l’embryon dans l’endosperme ; on dirait que la fonction d’absorber celui-ci commence déjà à être exercée par l'embryon, dont les premières exigences l’em- portent d’abord, en tout cas, sur les tendances de la racine. Le pied ne se développe qu'après l’allongement du suspenseur, et c’est l’ac- croissement même du pied qui donne à la racine l’orientation néces- saire, car non seulement il rend horizontale la tige d’abord dirigée en bas, mais encore il refoule nettement en haut la racine (voir les des- sins de M. Pfeffer, Bot. Abhandl, von Hanstein, 1871), à laquelle la très large ouverture de la macrospore est éminemment favorable dans ces conditions. Un rétrécissement notable de l'orifice de communica- tiun de la spore avec le moude extérieur, doit évidemment amener de notables changements dans les dispositions précédentes. Nous sommes encore loin des phanérogomes ; mais il est difficile de ne pas considérer les Selaginella comme une étape intermédiaire en- tre ceux-ci et les cryptogames, et de ne pas attribuer une grande in- fluence, sur les changements ultérieurs, au développement des tégu- DD ments séminaux qui viennent protéger le macrosporange, et qui le protègent d'autant mieux que le micropyle est plus étroit. Au point de vue embryogénique, les fsoetes et les Selaginella repré- sentent en quelque sorte des traités de paix boiteux dans la lutte entre le pied et la racine ; l’antagonisme de ces deux organes n'a pas dû contribuer pour peu à la disparition ultérieure des stades de tran- sition entre les cryptogames vasculaires et les phanérogames. Les considérations précédentes auront mis en évidence, je l’es- père, l'existence, dans l’embryogénie végétale, d’un facteur né- gligé iusqu'ici, mais nullement mystérieux, et résultant simplement des nécessités de l'existence : la force sporifuge de la racine. Elles contribueront à donner de l’embryogénie de certains groupes une explication plus rationnelle que celle de tendances innées ou d'o- rientation fixe par rapport à tel ou tel axe, et aideront à ramener à des causes purement physiologiques certains phénomènes évolutifs. Au point de vue embryogénique les Cryptogames vasculaires pré- sentent aussi jusqu’à un certain point des analogies avec quelques Eé- patiques. Dans ce dernier groupe les premières divisions de l’œuf sont assez variables. Chez les Riccia il se forme tout d’abord huit octants, mais ils se développent tous de la même manière. Dans les Marchantia la première cloison est perpendiculaire à l’axe de l’archégone, puis il se forme huit cellules disposées en deux étages; les quatre octants inférieurs donnent le pédicelle, les quatres supérieurs la capsule; mais ce pédicelle est-il bien homologue du pied des Fougères? Dans les Jungermanniées la première cloisonestencore perpendiculaire à l’axe et sépare inférieurement une cellule quinese divise que peu ou point, et qui forme un äpnendice à la base du pédicelle, produit, ainsi que la capsule, par la cellule supérieure. Dans les Anthocerus, dépourvus de pédicelle, l'embryon présente deux ou trois étages de quatre cellu- les ; l'étage inférieur forme un vrai pied, le reste la capsule. Les deux derniers cas correspondent mieux auxCryptogames vascu- laires; la première cloison sépare le ou les suçoirs de tout le reste du sporogone. Dans les Anthoceros les deux parties de l’embryon sont divisées en quatre, comme dans les Fougères par exemple, ce qui, joint aux filaments rhizoïdes, doit les faire considérer comme plus rappro- = de chés des Cryptogames vasculaires que toutes les autres Hépatiques. Mais s’il y a là des indications de parenté, la limite inférieure des Vas- culaires n’en est pas moins très tranchée. P APOGAMIE. L'acte sexuel n’est pas toujours indispensable pour la formation du sporogone. M. Farlow a montré le premier que lesprothalles de Pteris aquilina peuvent produire, sans fécondation, des bourgeons feuillés, d'où résultent des plantes ordinaires. M. De Bary s’est occupé ensuite du même sujet, et a montré que les jeunes plantules de Pteris cretica, Aspidium filix mas var. cristatum (var. des jardins), et Aspidium fal- catum, prennent toujours naissance sur le prothalle par bourgeonne- ment agame. Des faits analogues ont été encore observés par M. Sade- beck sur le Todea africana, par MM. Mer et Goebel sur les /soetes. Quand, dansle Pteriscritica par exemple, le prothalle à méristème et déjà cordiforme, semble sur le point de produire des archégones, un groupe de quelques cellules, trois à quatre ordinairement, placées à la face inférieure du coussinet et un peu en arrière du sommet, forment une protubérance pointue qui devient une feuille par un développement analogue, non à celui des cotylédons, mais à celui des feuilles ordi- naires d’une jeune plantule. Elle a sa pointe recourbée en dedans, sa face supérieure tournée vers le prothalle; elle occupe donc la même position que la première feuille de l’embryon. De bonne heure elle se couvre de poils unisériés, dont l'extrémité inférieure se transforme ordinairement plus tard en poils écailleux. A la base de la feuille prend naissance le sommet de la tige, recouvert bientôt de poilset d’écailles, et au-dessous de ce sommet s’ébauche ensuite la deuxième feuille, écartée de 1/3 ou 3/8 de circonférence de la première. Le développe- ment se poursuit comme dans une plantule normale. La première feuille n’est encore que peu différenciée, sa nervure médiane est mar- quée par un mince faisceau qui se ramifie dans le limbe, et qui s’ar- rête brusquement daus le prothalle ou s'étend jusque vers le milieu - du coussinet; là il se compose de vaisseaux courts et fusiformes dont la formation est très précoce. La première racine prend naissance, par voie endogène, à la base du pétiole et à la face externe du faisceau, ou même dans le prothalle, un peu au-dessous de l’insertion du pétiole. Au bout de deux ou trois ans la fougère, ainsi constituée, porte des spo- . res. L'apparition du bourgeon apogame, de même que la fécondation, arrête le développement du prothalle ; si le bourgeon avorte de bonns heure, le prothaile peut reprendre son développement, mais il a lieu alors d’une façon snormale ; le prothalle se flétrit ensuite, après avoir produit fréquemment des ramifications adventives, comme les pro- thalles ordinaires. Les ramifications, devenues indépendantes, se transforment en prothalles secondaires et produisent des anthéridies, mais point d’archégones; enfin elles donnent fréquemment des bour- geons agames feuillés comme le prothalle dont elles dérivent. Quelquefois les archégones sont déjà plus ou moins formés dans les plantes précitées, au moment de l’apparition du bourgeon; ils semblent toujours avorter, mais à un état de développement très dif- férent; il y a donc une série de degrés intermédiaires depuis l’absence des archégones jusqu'aux archégones entièrement formés. Dans les Jsoetes lacustris et echinospera les phénomènes diffèrent assez notablement de ceux des Fougères.Tout d’abord les macrospores qui donnent lieu à des cas d’apogamie, restent en place dans leur spo- range et sur leur feuille; ces macrospores peuvent même ne pas se produire. Ensuite tout le pied d’Jsoetes se développe irrégulièrement ; on en trouve, dans ces cas, qui ne possèdent ni macrospores, ni mi- crospores, mais une jeune plantule d’soetes implantée à la place &’un sporange. Le premier rudiment de cette plantule qui ne diffère pas de celui d’un sporange, s’ébauche déjà, quand ja feuille mère est encore en voie de développement; le faisceau de celle-ci lui envoie une bran- che ; le bourgeon ne tarde pas à produire feuilles et racines; il est mis en liberté par destruction successive de la plante mère. On trouve des touffes entières de plantes ainsi produites, et elles se régénèrent à leur tour de la même façon ; il semble donc y avoir là des dispositions hé- réditaires. D’après M. Mer, c’est le mode de nutrition qui détermine ces phénomènes ; quand le sol est pauvre ou quand les plantes crois- sent serrées, la reproduction sexuée fait place à une multiplication — 205 — par bulbilles qui peuvent se détacher de bonne heure de la plante mère, mais qui dans les individus vigoureux se développent sur celle- ci en une plante nouvelle. Un même individu peut présenter des ma- crosporanges sur certaines feuilles, des bulbilles sur d’autres; enfin M. Mer a observé les deux formations sur une seule et même feuille. Le mode de nutrition exerce aussi de l'influence sur les organes repro- ducteurs normaux; dans les individus vigoureux en effet M. Mer a vu augmenter la proportion des macrosporanges par rapport aux micro- sporanges, jusqu’à suppression de ces derniers. Mais, quoi qu’il en soit, la formation, même exceptionnelle, d’une plantule nouvelle aux dépens d’une macrospore, non détachée de son macrosporange, mais restée en place sur ia plante mère, c’est-à-dire la provenance directe d’un sporogone du sporogone précédent, n’en constitue pas moins un fait des plus importants, si on le rapproche de ce qui se passe normalement dans les Phanérogames. M. de Bary a donné le nom d’apogamie à ce mode de production de la plante feuillée. L'apogamie semble apparaître d’une façon brusque et coïncider, quelquefois au moins, avec l’apparition d’une variété; ce bourgéonnement agame donne ordinairement des plantes normales, quelquefois cependant aussi des plantes anormales par leur position, leur orientation et leurs premières ramifications. MULTIPLICATION VÉGÉTATIVE. Nous avons déjà vu que les prothalles indépendants peuvent se multiplier par bourgeons adventifs ou ramifications latérales. Dans les Hyménohyllacées le protonéma rameux produit au-dessous des cloisons antérieures de ses cellules, des filaments latéraux qui se chan- gent fréquemment en prothalles lamelliformes, bientôt indépendants. Le prothalle des Trichomanes possède sans doute aussi des organes de reproduction végétative dans ses cellules marginales en forme de bouteille ; dans les Osmunda de pareilles cellules marginales s'alion- gent en filaments, deviennent indépendantes et se transforment en nouveaux prothalles. Nous avons signalé aussi une propagation ana- logue dans les Gymnogramme et les Equisetum, etc. — 206 — On la retrouve encore sur la génération sexuée. Très fréquemment des bourgeons ou pousses adventives se forment chez les Fougères à la base du pétiole, sur la nervure principale de la feuille, à l’aisselle ou sur la nervure principale des folioles, à la pointe même de la feuille. C’est une cellule superficielle unique ou un groupe de sembla- blables cellules qui constitue le premier rudiment de ces propagules. Dans certains cas ils produisent de longs stolons souterrains (Stru- thiopteris germanica) qui, pourvus d’écailles, redressent leur sommet et viennent épanouir au-dessus du sol une couronne de feuilles; ces stolons peuvent même se renfler en tubercule à leur sommet (Nephro- lepis undulata). Les longues feuilles pendantes des Chrysodium, Woodwardia, etc., viennent toucher le sol par leur pointe, s’enraci- nent et y développent de nouvelles pousses, Dans les Ophioglossum, c’est sur les racines de la plante que se produisent ces bourgeons ad- ventifs. Dans les Equisetum les bourgeons endogènes des rhizomes donnent des branches latérales vigoureuses qui forment, soit de nou- veaux rhizomes, soit des tiges aériennes; tout fragment de rhizome, tout nœud souterrain des tiges dressées est capable de produire une nouvelle plante; quelquefois un entre-nœud de branche souterraine se renfle en tubercule et, à son sommet, un bourgeon terminal peut former un chapelet de nouveaux entre-nœuds tuberculeux ou bien se développer en nouveau rhizome. Le Lycopodium Selago produit des bulbilles à la base de ses feuilles. En général, les tiges et les rhizomes ramifiés peuvent se multiplier par destruction des parties anciennes; les branches devenues ainsi isolées et indépendantes constituent au- tant d'iadividus différents. Les Cryptogames vasculaires, possèdent donc encore, dans leurs deux générations sexuée et asexuée, une pro- pagation végétative, beaucoup moins développée à la vérité que dans les Mousses. . CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES SUR LES CRYPTOGAMES VASCULAIRES. Entre les Cryptogames vasculaires et les Muscinées, l’analogie est des plus grandes, quand on envisage uniquement les organes de la re- — 207 — produrtion sexuée; elle devient beaucoup plus restreinte, en s’adres- sant au produit de la fécondation, c’est-à-dire au sporogone; la com- paraison, en cffet, n’est plus possible que pour les deux stades extré- mes, les premières divisions de l’embryon d’un côté, la formation des spores de l’autre. Tous les stades intermédiaires, c’est-à-dire tout le système végétatif de la génération asexuée, offre au contraire des dif- férences très notables, plus grandes même qu’entre les Cryptogames vasculaires et les Phanérogames. Quand on considère Îles rapports entre les deux générations sexuée et asexuée, la dissemblance s’accentue encore davantage des Mus- cinées aux Vasculaires. Chez les premières le sporogone est resté parasite du thalle et tout le développement dépend de ce dernier. Les secondes ont su affranchir leur sporogone et en faire une plante adaptée complètement à la vie aérienne. Or, l’air est évidemment un milieu beaucoup plus favorable que l’eau à l’évolution du Règne végé- tal (MM. de Saporta et Marion, Evolution du règne végétal) ; les Muscinées, aussi bien que les Cryptogames vasculaires, sont des plantes semi-terrestres, encore sous la dépendance du milieu aqueux pour leur fécondation ; les rapports différents entre leurs deux géné- rations sexuée et asexuée rendent certainement cette dépendance beaucoup plus étroite pour les Muscinées que pour les Fougères, où elle n’atteint directement que le seul prothalle. À ce point de vue général, Vasculaires et Muscinées se tronvent dans les mêmes condi- tions physiologiques, et il faut les considérer comme deux branches divergentes d’un même système dont la base, aujourd’hui disparue, émergeait des Algues, L'une de ces branches n’a qu’une étendue fort restreinte ; elle aboutit aux Mousses, qui ont pu s'étendre et se main- tenir sur terre grâce surtout à un retour partiel à la propagation asexuée des Algues (protonéma). L'autre branche, au contraire, s’est largement épanouie; elle a conduit à la véritable adaptation à la vie terrestre, en affranchissant finalement la fécondation elle-même du milieu aquatique. Mais, par une conséquence forcée, les rameaux les mieux adaptés de cette branche onf fini par ïaire disparaître les rameaux moins perfectionnés, c’est-à-dire moins différenciés de la souche commune; et, en effet, les Cryptogames vasculaires nétérospo- — 208 — rées de la flore actuelle ne sont certes que des débris d'une végétation ancienne. Ces débris offrent des liens de parenté évidents avec les Phanérogames; les Isoètes semblent même plus rapprochées des Monocotylédones, les Sélaginelles des Dicotylédones. La formation des microspores est identique dans les Hétérosporées et les Phanérogames. Pour la formation des macrospores, la différence est plus apparente que réelle (voir plus haut). Tout se réduit, pour le prothalle, au degré plus ou moins grand de la régression. La lente disparition de cet organe accessoire qui a cessé de se nourrir d’une façon indépendante, s'explique encore par les principes d'économie de la nature; les matériaux dépensés pour le prothalle sont perdus, en partie au moins, pour l’embryon; devenu inutile ou même nuisible, cet organe doit finir par être supprimé. Nous avons démontré l'influence que la régression successive du prothalle exerce sur le premier développement de l'œuf, et établi ainsi, par l’embryogénie, un nouveau lien entre les deux groupes. La manière d’être de la macrospore est différente; elle se détache dans les Hétérosporées et reste en connexion avec le sporogone dans les Phanérogames. Un état intermédiaire se rencontre encore dans le Ginkgo dont le macrosporange, au moment de la fécondation, est fixé sur le sporogone, mais ne se trouve plus avec lui en connexion in- time. En outre, des modifications analogues, plus complètes même, se sont déjà présentées dans les sporogones des Mousses qui donnent naissance, sans spores, à la tige feuillée, et dans les individus fructi- fères des Lemanea qui deviennent des branches du protonéma. Reste donc, en dehors du système végétatif, la fécondation qui est aérienne dans les Phanérogames, tandis que, dans les Cryptogames, elle se trouve sous la dépendance de l’eau. Une spore mâle d'Équise- um, germant dans la goutte de mucilage sur le col-de l’archégone, ne pourra y développer son prothalle, ni féconder l’oosphère; dans les Hétérosporées, au contraire, le prothalle mâle est assez réduit pour que la fécondation devienne possible dans ces conditions ; de là à l’al- longement de l’anthéridie en tube pollinique jusqu’au contact de l’oo- sphère, à la suppression des anthérozoïdes devenus inutiles, 1l n'y 4 — 209 — qu'une gradation successive, toujours conforme à l’économie de la nature. On conçoit très bien que cette marche ait pu être suivie pour transformer, à la longue, la fécondation aquatique en fécondation aérienne, Mais nous ne faisons que déplacer la difficulté ; la barrière renversée entre les Phanérogames et les Hétérosporées se dresse de nouveau entre ceux-ci et les Isosporées. C’est ici que les expériences de M. Prantl acquièrent une importance capitale. M. Prant]l a démontré que la prétendue tendance à la diœcie n'existe pas dans les Fougères ; mais qu’on pouvait déterminer physiologique- ment, par une nourriture insuffisante, par la privation d’espace et de lumière, la formation de prothalles rudimentaires et mâles; il est vrai que cela n’explique pas l'apparition de prothalles ne portant que des archégones. Nous devons entrer ici dans le domaine des hypothè- ses : des individus isosporés ont pu fournir des spores inégales ; dans les sémis serrés, les plus petites de ces spores ont développé des pro- thalles rudimentaires et mâles ; la fécondation croisée entre les anthé- rozoïdes de ces derniers et les archégones des prothalles normaux a dû être avantageuse pour la descendance, chez laquelle, par consé- quent, la différence entre le volume des spores s’est accentuée; la réserve nutritive, accumulée ainsi successivement dans les grandes spores, a fini par devenir assez considérable pour amener le prothalle, saus nutrition indépendante, à son stade final, correspondant à la for- mation des archégones; ce stade a même pu être atteint plus rapide- ment, l'assimilation étant plus facile que dans la nutrition indépen- dante ; alors il y a eu tout naturellement condensation dans le déve- loppement et suppression du stade intermédiaire des anthéridies qui sont devenues inutiles. Mais, je le répète, ce sont là des hypothèses, et jusqu’à ce que cette difficulté ait été levée, la différence, au point de vue de la reproduction, apparaitra plus grande entre Isosporées et Hétérosporées, qu'entre Hétérosporées et Phanérogames. Rietsch. 14 RÉCAPITULATION A l’origine, la reproduction ne semble qu’une conséquence d’une nutrition abondante et de l’accroissement; elle se réduit à un frac- tionnement du protoplasma. Ce procédé se perfectionne par la bipar- tition cellulaire, la formation des zoospores qui propagent l'espèce dans l’espace, la formation des spores durables qui la propagent dans le temps. Puis on voit ces corps agames se fusionner entre eux, d’abord indifféremment au nombre de deux ou de plusieurs, sans qu'entre les éléments qui copulent il soit possible de distinguer au- cune différenciation. Cette fusion qui ne semble avoir d'autre résultat qu'une augmentation de masse, est cependant l’origine de la sexua-, lité. Celle-ci s’accentue par des différences de taille, de motilité, et | évidemment aussi des différences plus profondes; les deux proto- plasmes deviennent complémentaires l’un de l’autre; ils sont d’abord capables de se développer encore isolément, ce qui prouve que la dif- férence est faible ; mais ils ne tardent pas à perdre cette faculté. L’élé- ment femelle finit par devenir immobile et dès lors la fécondation a atteint ses caractères apparents essentiels : copulat ion entre élément mâle mobile et élément femelle immobile. Les Algues présentent le plus grand intérêt au point de vue de ces transformations successives. Pendant longtemps les changements se réduisent alors à des per- fectionnements secondaires (col et ventre de l’archégone, cellules du canal, etc.). Mais de nouvelles transformations apparaissent par l’adaptation complète à la vie aérienne ; la motilité disparaît alors aussi dans l’élément mâle, de nouveaux auxiliaires viennent rempla- cer l’eau, et les deux cellules sexuées peuvent obéir à la tendance générale du protoplasme végétal de ne vivre qu’ entouré de cellulose, La fécondation tout d’abord ne parait remplir qu’une place secon-. daire; elle est pour ainsi dire accidentelle et déterminée par les con- — 211 — ditions extérieures, le froid, la sécheresse ; elle a pour effet de donner une spore durable, la force de résistance du protoplasma étant aug- mentée, semble-t-il, par la copulation. Mais évidemment cette fusion de cellules différentes est avantageuse pour la descendance et donne une nouvelle impulsion au végétal ; aussi se montre-t-elle bientôt plus fréquemment. Dans les plantes terrestres, elle acquiert une im- portance beaucoup plus grande que dans la généralité des plantes aquatiques ; elle alterne régulièrement avec des spores asexuées qui représentent les carpospores des Algues ; toutes les autres généra- tions agames disparaissent (protonéma excepté). Le rôle de la repro- . duction asexuée se trouve donc de plus en plus réduit ; si les progrès modernes de la botanique ont fait retrouver encore dans les Phané- rogames les carpospores, celles-ci ont disparu néanmoins physiologi- quement. La propagation végétative devient aussi de moins en moins importante. En dehors des Champignons où elle se dégrade sous toutes ses for- mes, la reproduction se perfectionne dans chaque groupe particulier; elle fournit les meilleurs liens entre ces groupes, qu’on a pu, grâce à ces organes, rattacher naturellement les uns aux autres. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE. ARCANGELI. — Sulla Pilularia globulifera e sulla Salvinia natans, Nuovo Giornale Bot. 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LAS BREL en à RP M © or Protococcacées, ....... CR +22 IA reset ER EE ARR AA RE BAPRONGE Es Vertes DE eee Dei Pec ue n80 6e TE Confervacées.,. ...... ce où 0 dne nes 0000 societe ES . 49 Characées. ! 55.2... anenserne neo ns 00008 ee HHPOAEes, ati sneoeae RP PR ER PA RE 58 Hiondées ere so 0 mie a 8 0 8 de n10 nine 1e aiele 90 e 2180 8 06 20 CHAMPIGNONS. ........... pin n'e Dioteio'oe lo 0.4 0 0.016 0.0 0 510 0 05 © Se Phycomucetes.t..? 2.0 LR + AL AA € LU AE ins en Entomophthorées. .... ... res RE Étant ae A robe bee ER sas tue RS Ascomycètes SGH aie Dre eee d'oise cie de TEE ss s. 90 Lichens....... Bone DOI ab 56 380 M on oodoonc RE AG PACIAIOMY COTES San reneeles ete de A RE Tee se roN re nets 06 Drémellinées. Er At ee REC ne CRU Re 107 Hyménomycétes., 1,1... RTE D UT RE A CU Gastéromycètes....,..... PRE ES share ae RP RC UN: Lit: MUSCINÉES. SRE PE OLA se de PRET PEAR QE e Anthéridies. Mat de d'a Dee D UE Ete din atete e S RER A TEE ArchéPones Se chu siu rometbe see sé ne RR SR AC EED Mode de distribution des organes Rexuels, 20 CEE ERP PRE + 1 Développement du sporogone. PRE RON PE RE M Germination des spores. .,...,..... SR nes es sep ee se TE Propagation vérépative.. heat ep PE CRYPTOGAMES VASCULAIRES.,.....+. rs a se rte taste sets 52e re AS DDOTANDES. 0 reste RE hace APRES 5 Les spores et leur germination, Enrae Li dec ecnses tete EEE FERRER 71107 Prothalle des Tsghporées. 5. ser 04 RU eee MR A, 4 | Anthéridies —_ 164 Archégones — 167 Hétérosporées, Prothalle mâle et Anthéridies..iiececcececse A a lon _— Prothalle femelle et Archégones, .....,... Sr s Sue RUE Embryogénie.."....,.. ME Loue le se USE «do Se EE TOP En L'an ARS TE etes cnrs as Multiplication végétative,....... CN D Considérations générales. ...., _.... ons eoiet eee ete see eees 206 RÉCAPITULATION 4074 secs cu nt ù ns ste COUR RE 1 Index bibliographique. ..... PET OP LE PARIS, — À, PARENT, A, DAVY, Sr, IMPRIMEUR DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE 91, RUE MONSIEUR-:E-PRINCE. PEU LIBRAIRIE GERMER BAILLIÈRE ET Ci 108, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, BOCQUILLON. Manuel d'histoire naturelle médicale. 1871. in-18 avec 415 fig. dans le texte. COOKE ET BERKELEY. Les Champignons, avec 110 figures dans 4 vol.in-8 de la Bibliothèque scientifique internationale. 1815. Cartonné HUXLEY. La physiographie, introduction à l'étude de la RO | in-8 avec 128 figures dans le texte, et 2 planches hors texte (1882). Relié. LUBBOCK. L'homme préhistorique, étudié dates les monument F4 FR costumes retrouvés dans les différents pays de l'Europe, snivi d'une deserip- ” tion comparée des mœurs des sauvages modernes, traduit de l’anglais par Ed. BarBier, avec 956 figures intercalées dans le texte. 1876, 2e édit., augmentée d'une conférence de M. Bnoca sur les 77 oglodytes de la Vézère. 1 Vol. in-8, broché. 15 fr. Relié A8 fr. LUBBOCK. Origine de la civilisation, état primitif de l’homme et mœurs des sauvages modernes, traduit de l'anglais, 3° édition. 1 vol. in-8 “avec fig. Broché, 15 fr. — Reïié. 18 fr. PISANTI (F.). Traité pratique d'analyse chimique Re et DATA PAtITe, à l'usage des laboratoires de chimie. volume. in-12. 188 3 fr. 50 PISANI et DIRVELL. La chimie du laboratoire. 1 vol in-12. 1882 4 fr, QUATREFAGES (de). L'espèce humaine. 1 vol. in-$ de la Biblioth. scientif. intern., 6° édit. 1880. 6 fr. QUATREFAGES (de) Charles Darwin et ses précurseurs rare: Elude sur le transformisme, 1870.14 ‘vol. in-8. RICHE. Manuel de Chimie médicäle. 1880, 1 vol in-18 avec 200 S D le texte, 3e édition. 8 fr. SAPORTA ct MARION. L'évolution du régne Sr Ne les cryptogames 4 vol. in-8 de la Bibliothèque scient. intern., avec 85 fig. dans le texte 6 fr SCHMIDT (0 ). La descendance de l’homme et le darwinisme. 1 vol. in-8 avec figures 3° édition 1878. 6 fr. SCHUTZENBERGER. Les fermentations, avec figures dans le texte, 4 vol, in-8 de la Biblioth. scient. internat. 3° édit., 1878. Cart. 6 fr. VOGEL. La photographie et la chimie de la lumière. 1 vol. in-8 de la Bibliothèque scient. internat. avec fig. 3e édit. 6 fr. WURTZ. La théorie atomique, 1 vol in-8 de la Bibliothèque scient, internat, 3e édit,, 1889: 6 fr. LS 04 0 —— —— OUVRAGES CLASSIQUES DE BOTANIQUE POUR LES LYCÉES. CLASSE DE QuarRIÈME — Gours élèmentaire de botanique, par M. re F4 Mownier, ancien elève de l'Ecole narmale supérieure, professeur Fa botanique _ à.la Faculté des sciences de Nancy. 1 vol.-in-12 cartonné avec 250 figures dans = le texte. 7 CLasse De PHILOSOPHIE, — Histoire. naturelle élémentaire (zoolk se botanique, géologie), par le Dr-Le Not; ancien DPAE EUR de TOME it 4 vol.in-12, avec 251 Tes dans le texte, x ER Si |CLassE- DE PHILOSOPHIE, — Anatomie “et physiologie végétales, M Ne eu vez, Le Monter. 1 vol, in- 12 avec Réges. dans le texte. . É ke DT PRET: F eu Se KE > Page. -- A, PARENT, impraneur de la Faculté de médecine, rue rue Monsieur-lé Prince, Et. CEE . : A. DAVY, successeur. PSE \ LE 4 & TRE 14 f de LM l —_————— New York Botanical Garden Library QK505 .R52 L gen | | nn lin I NARRNE Him LU (4070 qe RE RUE RADUITE het (KR) (11 Hour UHR AL 7e l FDA TELE NEA MT Ar Le Ut AH i a si CAE HAE 1 ! 1! CNT He P hi. ENS AE (4 : | RENE) # PU ( (ou hre ÿ 1 OU MIT OUT PE EE ATEN tal ; LS 0e PT Jeu TE Ù 4 Vu) 4 k (4 et AU ia due } k 4 k k da À : #4 ii : fe ji ï | L di f an il Fi AR FONL THON ki À at LA si hi pe RC HR { nl ant hr a nus rl A sh v: Gr LA que